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Maux de la grossesse

Le diabète gestationnel


Ecrit le 07/02/2017 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice

La grossesse est pleine de surprise : votre corps se transforme… et des maux apparaissent. Parmi les désagréments que les futures mamans peuvent vivre durant ces 9 mois, vous, vous avez tiré le pompon : vous avez du diabète gestationnel. Qu’est-ce que c’est exactement, que faut-il faire : décryptage de cette maladie fort heureusement transitoire qui touche près de 6 % des femmes enceintes.

Comment savoir si j’ai du diabète gestationnel ?

Le diabète gestationnel ne provoque absolument aucun symptôme, si ce n’est une prise de poids qui peut passer inaperçue. Le seul moyen de savoir si vous en faites est de le dépister. Le dépistage est effectué au 2e trimestre de grossesse, entre 24 et 28 SA. Pour cela, vous devez faire un test de glycémie à jeun appelé HGPO (hyperglycémie provoquée par voie orale) : vous absorbez une grosse dose de sucre et votre taux de sucre sera mesuré avant l’absorption du sucre, à jeun donc, une heure après la prise puis deux heures en effectuant une prise de sang à chaque fois. Le premier taux doit être en dessous de 0,92 g/l, le deuxième sous 1,80 g/L et le dernier sous 1.53 g/L. Si un de ces taux dépasse la norme, cela veut dire que vous avez du diabète gestationnel. Au-delà de 1,26 g/l à jeun en revanche, cela signifie que vous avez un diabète dit de type 2, c’est-à-dire un diabète qui était présent avant la grossesse et qui perdurera après.

Est-ce ce que j’ai plus de risque d’avoir du diabète durant la grossesse ?

Eh oui, il existe ce que l’on appelle des facteurs de risque. Ainsi, vous risquez d’avoir du diabète gestationnel :
- si vous avez plus de 35 ans ;
- si vous avez un IMC ≥ 25 kg/m²
- s’il y a des antécédents de diabète de type 1 dans votre famille ;
- si vous avez déjà eu du diabète gestationnel lors de précédentes grossesse ;
- si vous avez déjà eu un « gros » bébé (plus de 4 kg).

À quoi ce diabète est-il dû ?

Comment diable pouvez-vous vous retrouver avec du diabète alors que vous n’en avez jamais eu de votre vie ? Vous le savez, la grossesse entraîne des changements d’ordre physiologique. L’insuline, hormone produite par le pancréas qui sert à réguler le taux de sucre dans le sang, peut ne plus jouer son rôle. En cause ? Certaines hormones produites par le placenta qui entraînent une résistance à l’insuline : ces dernières se retrouvent dans le sang et empêche l’insuline de jouer son rôle. Résultat, le sucre augmente dans votre sang et peut passer dans le placenta. Ce dysfonctionnement peut apparaître à partir du 2e trimestre de grossesse.

Quels sont les risques du diabète gestationnel ?

Le principal risque est que bébé dépasse les 4 kg et que cela complique alors l’accouchement. Il y a d’autres problèmes qui peuvent apparaître que ce soit pour lui (hypoglycémie à la naissance, dystocie des épaules) comme pour vous (risque plus important de césarienne…). Avoir du diabète gestationnel vous expose également à un risque plus élevé de pré-éclampsie.

Comment le traiter ?

Tout dépend de votre glycémie. Des simples précautions diététiques à l’insuline, votre médecin gynécologue saura vous conseiller et, le cas échéant, vous diriger vers un diabétologue ou un diététicien. Généralement, dans un premier temps, vous devrez suivre un régime spécifique. S’il ne donne pas de résultat satisfaisant, alors un traitement à l’insuline pourra être préconisé. Quoi qu’il en soit, vous allez devoir changer votre manière de vous alimenter et équilibrer au mieux vos repas pour éviter les pics de glycémie. Cela ne veut pas dire que vous n’avez plus droit à aucune sucrerie et que vous devez vous nourrir uniquement de légumes à la vapeur ! Un diététicien saura vous donner les conseils nécessaires pour bien manger en vous faisant plaisir. Vous devrez également veiller à limiter votre prise de poids durant les 9 mois ainsi qu’à conserver une activité physique modérée (marche, piscine…).

La bonne nouvelle c’est que le diabète gestationnel disparaît après l’accouchement : courage, dans quelques mois vous pourrez reprendre une alimentation tout à fait normale !