Quelles sont les pratiques médicales courantes durant un accouchement
Ecrit le 31/03/2016 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
Si les femmes accouchent depuis la nuit des temps et que c’est un phénomène physiologique naturel, la médecine est parfois indispensable pour donner un coup de pouce et vous aider à mettre au monde votre bébé. Petite présentation de ces techniques médicales courantes qui vous viennent en aide pour donner naissance à votre enfant.
Les pratiques médicales avant l’accouchement
Avant même d’accoucher, la médecine peut vous donner un petit coup de pouce pour que le travail avance ou en prévision de l’expulsion de bébé :
- la perfusion : dès que vous arrivez à la maternité ou presque, on vous pose une perfusion afin de vous administrer de l’eau glucosée, ou de l’ocytocine de synthèse, pour faire avancer le travail si nécessaire ;
- la péridurale : si vous en faites le choix, est pratiquée par l’anesthésiste. Cette anesthésie endort le bas du corps et permet de ne pas ressentir les douleurs des contractions et de l’expulsion et d’aborder l’accouchement plus sereinement. Elle est possible quand le travail est commencé et que le col commence à se dilater.
L’épisiotomie, une technique pour faciliter la naissance de bébé
Si l’épisiotomie n’est pas systématique, elle reste largement pratiquée, notamment dans le cadre des accouchements sous péridurale. En sectionnant le périnée, l’épisiotomie permet d’agrandir le passage et de pouvoir faire sortir bébé plus facilement. Elle est également généralement pratiquée quand l’utilisation de spatules ou de forceps est nécessaire. Mais rassurez-vous : elle n’est pas douloureuse puisqu’elle est réalisée au moment où le périnée est étiré au maximum et que l’entrée du vagin est insensible.
Quand l’accouchement se complique : les instruments pour aider à la naissance
Parfois, même si vous poussez comme une championne, bébé peut avoir du mal à sortir. Détresse fœtale, cordon autour du cou, bébé trop fatigué ou trop petit, ces techniques pratiquées par un gynécologue-obstétricien sauvent parfois des vies et sont employées en cas de besoin :
- la ventouse : fixée sur la tête de bébé, elle est reliée à une pompe qui permet de faire un vide d’air afin qu’elle adhère à la tête. Elle permet ainsi d’exercer une traction douce pour tirer bébé et le faire naître (le crâne peut être alors en ogive et conserver une marque de la ventouse quelques jours) ;
- les forceps : ces sortes de cuillères creusées au centre sont également des instruments de traction. En venant se mettre de part et d’autre de la tête de bébé, elles aident à l’extirper quand bébé est placé trop haut pour qu’une ventouse soit utilisée par exemple ;
- les spatules : ces grosses cuillères, elles, permettent de mieux positionner la tête de bébé pour en faciliter le passage et aider à guider bébé quand vous poussez ;
Ces instruments sont utilisés avec l’anesthésie de la péridurale pour que vous ne ressentiez pas de douleur.
La césarienne : l’intervention chirurgicale pour faire naître bébé
Quand il y a une urgence vitale pour vous ou pour bébé, ou encore que les techniques médicales précédentes n’ont rien donné, la césarienne s’avère indispensable. Il s’agit d’ouvrir votre bas-ventre, de couper la paroi abdominale et de sectionner les muscles abdominaux puis l’utérus pour extraire votre bébé. Elle peut également être programmée en avance, si votre bébé n’est pas positionné tête en bas ou qu’il ne passe pas dans votre bassin.
Même si elles sont redoutées, notamment l’utilisation des instruments, les pratiques médicales sont utilisées uniquement en cas de nécessité et font partie des progrès de la médecine qui ont permis de sauver des mamans, mais aussi des bébés.
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