Le déni de grossesse
Ecrit le 28/03/2017 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
Aussi intriguant qu’inexplicable, le déni de grossesse est un sujet qui a été longtemps tabou. Comment une femme peut-elle être enceinte et ne pas le savoir ? Pourtant, cela est bel et bien possible. Environ 2 000 femmes seraient concernées par le sujet chaque année.
C’est quoi exactement un déni de grossesse ?
L’esprit a ses raisons que le corps ne connaît pas… On pourrait résumer le déni de grossesse de cette manière. Le déni de grossesse c’est quand une femme est enceinte est qu’elle ne le sait pas. Le psychisme, pour se protéger, refuse d’accepter la réalité de la grossesse et l’ignore totalement.
Comment est-ce possible ?
C’est un peu comme si le corps et l’esprit ne communiquaient pas, comme s’ils fonctionnaient de manière séparée. Ainsi, il n’est pas rare que les femmes qui ne savent pas qu’elles sont enceintes continuent d’avoir leurs règles, à prendre la pilule, ne prennent pas de poids et… n’ai absolument aucun signe physique de grossesse. Bébé se fait discret et le ventre reste petit. Et les signes qui peuvent attribués à la grossesse tels que la fatigue sont attribués à d’autres causes (examens, stress, etc.).
Quelle est la cause d’un déni de grossesse ?
Le mal-être est souvent à l’origine d’un déni de grossesse. Impossibilité de faire face à ses émotions, dépression, en sont souvent les déclencheurs. Il faut alors remonter jusqu’à l’enfance pour mettre à jour des blessures et comprendre le mécanisme qui a opéré.
Comment se rend-on compte que l’on fait un déni ?
Le déni de grossesse se découvre généralement assez fortuitement, par le médecin de famille, lors d’un examen : le ventre se met alors à « pousser » instantanément, dans l’heure qui suit la nouvelle. Dans certains cas en revanche, la grossesse sera apprise… au moment de l’accouchement. Un choc qui peut être traumatisant pour la mère… et pour l’enfant qui peut être rejeté.
À qui cela peut-il arriver ?
On associe souvent le déni de grossesse aux jeunes filles adolescentes un peu perdues, ou à certains milieux sociaux. Pourtant, le déni peut toucher n’importe quelle femme, qu’elle ait déjà des enfants ou pas, qu’elle ait fait de longues études ou non.