Les tabous de la grossesse
Ecrit le 16/09/2021 par Coline Picard, Cheffe de projets social media, partenariat et monétisation
Grossesse (n.f.) : ensemble des phénomènes qui ont lieu depuis la conception jusqu'à l'accouchement. Une période magique pour certaines, difficile à vivre pour d'autres. Pendant la grossesse, beaucoup de choses surviennent, auxquels on n’était pas forcément préparée. Non désir d’enfant, dépression prénatale, ne pas aimer être enceinte, fausse couche… autant de tabous qui entourent la grossesse et dont il peut être difficile de parler, que ce soit à son/sa partenaire ou à ses proches. Pour vivre au mieux ces montagnes russes physiques et émotionnelles, et vous aider à aborder ces 9 mois plus sereinement, on fait le point sur les grands tabous qui entourent la grossesse.

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Le 1er trimestre de grossesse : une période passée sous silence
La grossesse est un extraordinaire chamboulement hormonal, physique et psychologique pour une femme, notamment lorsqu’elle l’apprend dès les premières semaines. Les trois premiers mois de la grossesse sont un moment très particulier et important, et peuvent s’avérer compliqués à vivre : passé la joie du test positif, des symptômes désagréables peuvent survenir (nausées, crampes, brûlures d’estomac, fatigue, montagnes russes émotionnelles…). A cela s’ajoute une certaine pression sociétale de ne pas annoncer sa grossesse à ses proches (partenaire, famille, ami(e)s, collègues…) avant le fameux cap des 12 semaines : le risque de fausse couche est plus élevé lors du 1er trimestre.
Beaucoup de futures mamans sont tenues de cacher leur grossesse, de la tenir secrète, ce qui peut peser sur leur moral. Elles vivent bien souvent le début de leur grossesse isolées, même si cela peut être une période assez dure à vivre.
L'épreuve de la fausse couche
Une fausse couche est : « une interruption spontanée de la grossesse avant la 22ème semaine d’aménorrhée (soit environ 5 mois) ». Généralement, elle survient avant la 14ème semaine d’aménorrhée - ce qui correspond aux 3 premiers mois de la grossesse : on parle alors de fausse couche précoce. Elle peut également avoir lieu plus tardivement, entre la 14ème et la 22ème semaine d’aménorrhée (source : Ameli.fr).
Manque d’informations, culpabilisation, conséquences psychologiques voire physiques… une grande omerta subsiste toujours autour de la fausse couche dont l’impact est encore trop souvent sous-estimé et banalisé. Pourtant, c’est une situation fréquente : elle touche environ 15% des grossesses. Le risque de fausse couche augmente avec l’âge, jusqu’à 50% pour les femmes de plus de 40 ans. Les deux symptômes les plus fréquents de fausse couche étant les douleurs dans le bas-ventre et les saignements (source : Ameli.fr).
La dépression prénatale
La grossesse : une période heureuse, magique. C’est ce que vous entendez très souvent autour de vous. Toutefois, elle n’est pas systématiquement synonyme de bonheur. Certaines femmes peuvent se sentir mal, déprimées ou anxieuses pendant ces 9 mois. Si cela persiste, il peut s’agir d’une dépression. Moins connue que la dépression postnatale ou post-partum, la dépression prénatale ne doit toutefois pas être prise à la légère. Elle touche de nombreuses femmes : on estime qu’environ 10% en souffrent, mais peu de femmes osent en parler à leur entourage ou à un professionnel de santé, craignant de se sentir jugées, pas écoutées. C’est un sujet qui reste aujourd’hui assez tabou, que l’on met souvent sur le compte du déséquilibre hormonal ou du stress occasionné par ce bouleversement important.
Si vous êtes enceinte et que vous vous sentez déprimée, anxieuse, stressée etc, n’hésitez pas à en parler avec votre partenaire et avec un professionnel de la santé. Et si vous avez dans votre entourage une femme enceinte qui présente des signes de dépression, n’hésitez pas à lui tendre la main. Cela pourra l’aider à prendre conscience du problème et à trouver la force de consulter.
"Je n'aime pas être enceinte"
Certainement l’un des plus grands tabous qui entourent la grossesse, une phrase que l’on entend rarement. Que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les magazines, les films ou par votre entourage, la grossesse est souvent présentée comme un moment idyllique, un épanouissement personnel. Pourtant, ce n’est pas ce que vous ressentez : vous n’aimez pas être enceinte. Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule ! Pour certaines femmes, ces 9 mois de grossesse sont une vraie épreuve, physiquement et moralement, et parfois même une véritable crise identitaire. Le corps se transforme, ce qui peut être difficile à vivre, s’ajoutant au bouleversement hormonal. Ne pas aimer être enceinte, voire détester cela, ne fait pas de vous une mauvaise mère, loin de là ! Mais il peut être compliqué dans parler autour de soi, souvent par peur du regard des autres et des jugements.
Chaque grossesse est unique, chaque femme la vit différemment : elle est faite de hauts… et de bas, dont on n’ose pas toujours parler. Pour certaines femmes, elle peut être assez dure à vivre, et il est important de se défaire de tout sentiment de honte ou de culpabilité. N’hésitez pas à vous tourner vers une personne bienveillante, que ce soit dans votre entourage ou un professionnel de santé. Courage, vous n’êtes pas seule !