Dépression post-partum : apprendre à reconnaître les symptômes
Ecrit le 20/05/2022 par Jennifer Trouille, Rédactrice Web Modifié le 20/05/2022
Donner la vie est souvent synonyme de bonheur pour les parents et pourtant, vous n’arrivez pas à vous réjouir de la naissance de votre bébé. Depuis quelque temps, vous ne vous reconnaissez plus, votre conjoint·e non plus. Émotions négatives, changements d’humeur, pleurs, peut-être traversez-vous une dépression post-partum. Alors quels sont les symptômes qui permettent de la détecter et comment s’en sortir ? On vous dit tout.
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Dépression post-partum ou baby-blues, quelles différences ?
Fréquemment confondus par les parents, le baby blues et la dépression post-partum sont toutefois deux termes bien distincts.
Le baby blues touche uniquement les mères suite à la chute brutale des hormones qui survient autour du 3ᵉ jour après l’accouchement. Vécu comme une véritable tornade émotionnelle par la maman, le baby blues ne dure que quelques jours et passe de lui-même sans traitement ni suivi particulier.
La dépression post-partum est une maladie qui se manifeste généralement au cours des premières semaines qui suivent la naissance de bébé, mais peut aussi survenir à tout moment lors de la première année avec bébé. Bien que la mère soit majoritairement touchée, il arrive parfois que le père souffre également de dépression post-partum.
Les symptômes de la dépression post-partum
La plupart du temps, les signes de la dépression post-partum sont multiples et peuvent passer inaperçus. Voici une liste de symptômes qui peuvent vous mettre sur la piste d’un état dépressif :
- Une sensation d’épuisement constant,
- des troubles du sommeil,
- une tendance à l’isolement,
- un sentiment de tristesse, vous pleurez sans réellement savoir pourquoi,
- des sautes d’humeur,
- un désintérêt pour votre enfant ou les activités que vous aimiez faire avant de devenir parent,
- un sentiment de culpabilité, de mal-être, vous ne vous sentez pas à votre place dans votre nouveau rôle de parent,
- de l’anxiété,
- une irritabilité soudaine,
- une perte ou une hausse d’appétit,
- des émotions négatives, voire des pensées suicidaires dans certains cas.
Les symptômes d’une dépression post-partum ne sont pas anodins et ne doivent pas être pris à la légère. Il en va de votre santé physique et mentale, ainsi que de celle de votre bébé. Si vous vous reconnaissez dans certains de ces symptômes, consultez rapidement un médecin ou un psychologue afin d’être pris·e en charge.
Vous vous ne vous sentez plus capable de vous occuper de votre bébé et avez peur de lui faire du mal ? Isolez-vous et demandez immédiatement de l’aide à une personne de votre entourage ou en appelant les secours.
Les facteurs de risque liés à la dépression post-partum
Différents facteurs de risque peuvent favoriser l’apparition d’une dépression post-partum chez certains parents :
- des antécédents de dépression,
- un stress important suite à la naissance,
- des difficultés lors de la grossesse ou l’accouchement,
- une période particulièrement difficile (rupture, décès, perte d’emploi…).
La prévention de la dépression post-partum
Les parents sont encore trop peu informés sur la dépression post-partum, ses risques et ses symptômes. Des séances de prévention à la maternité ou lors des cours de préparation à l’accouchement sont pourtant nécessaires. Agir en prévention permettrait aux parents d’identifier les symptômes de la dépression post-partum plus rapidement et ainsi de mieux vivre les premiers mois avec bébé.
Un test pour déceler la dépression post-partum chez les mères
Un test de dépistage de la dépression post-partum a été mis en place début 2022 pour les femmes venant d’accoucher.
Un rendez-vous est organisé avec la maman lors de la 5ᵉ semaine postnatale puis un second entretien a lieu à la 12ᵉ semaine si le médecin a émis des doutes sur son état lors de la première consultation. En cas de mise en évidence de symptômes de dépression, la mère est alors mise en relation avec un psychologue qui prend le relais du suivi post-partum.
Vous ressentez des symptômes dépressifs avant cet entretien ? N'attendez pas et consultez un médecin rapidement ou demandez de l’aide à votre entourage pour vous aider à surmonter cette épreuve.
Que faire si je souffre d'une dépression postnatale ?
Tout comme pour une dépression classique, la dépression post-partum nécessite une prise en charge médicale pour s’en sortir. Consultez un psychologue qui pourra vous aider à faire le point sur votre situation et vous prescrira, si besoin, un traitement adapté en cas de dépression sévère (antidépresseurs, traitement hormonal, traitement contre l’anxiété…).
Même si ce n’est pas facile pour vous, ne restez pas isolé·e, cela ne ferait que renforcer la dépression. Échangez avec votre conjoint·e sur ce que vous ressentez ou contactez un groupe d’entraide dédié à la dépression post-partum qui vous permettra de rencontrer d’autres parents traversant la même chose que vous.
Enfin, si vous souffrez d’une dépression post-partum, ne culpabilisez pas. Cela ne veut pas dire que vous n’aimez pas votre enfant, ni que vous êtes un mauvais parent. Vous avez tout simplement besoin d’un peu d’aide pour trouver votre place dans cette nouvelle vie. L’arrivée d’un bébé au sein d’une famille est un véritable chamboulement, alors écoutez-vous, parlez-en et surtout, prenez soin de vous.
