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Diversification alimentaire

La diversification alimentaire


Ecrit le 06/03/2018 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice

Le lait est la seule nourriture que votre bébé mangera jusqu’à ses 6 mois, que ce soit du lait maternisé ou maternel. Il pourra ensuite expérimenter de nouveaux goûts mais attention : la diversification alimentaire doit être progressive et demande quelques précautions. En route pour de nouvelles aventures gustatives !

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À quel âge commencer ?

Si jusqu’à 6 mois révolu, il est conseillé de nourrir bébé uniquement avec du lait, qui couvre tous ses besoins, votre pédiatre pourra vous conseiller de diversifier votre bébé plus tôt mais jamais avant 4 mois. 6 mois, c’est l’âge où votre petit va pouvoir commencer à mastiquer (même s’il n’a pas de dents), où son système digestif est plus mature et donc prêt à ingérer des aliments plus complexes, et surtout, où votre bébé va commencer à s’intéresser à votre assiette.

Purée ou compote : que faut-il introduire en premier ?

Là encore, cela dépend des pédiatres. Certains vous conseilleront de débuter par des purées de légumes : les bébés ayant un attrait naturel pour le sucre, les compotes ne devraient pas poser trop de problèmes. Quoi qu’il en soit, il est important de n’introduire qu’un seul aliment à la fois. Et pour être sûr de mettre toutes les chances de votre côté, ne faites qu’un changement à la fois : n’essayez pas de le diversifier en même temps que vous le sevrez du sein ou que vous faites une adaptation chez la nounou. Chaque chose en son temps !

Quel aliment lui donner ?

Vous pouvez commencer par des légumes faciles à digérer, cuits à l’eau ou la vapeur : carotte, épinard, courgette (pelée et épépinée), haricots verts… Quant aux fruits, en fonction de la saison, proposez-lui de la pomme, de la poire, de la pêche, des abricots… Ils doivent être bien mûrs ! Le fait maison est bien sûr ce qu’il y a de mieux, mais les petits pots vendus en supermarché sont aussi très bien, pour dépanner : ils répondent à des normes très exigeantes et couvrent les besoins nutritionnels de votre bébé.

À 1 an, bébé pourra goûter à beaucoup d’aliments, mis à part les légumineuses qui pourront être introduites vers 15-18 mois car elles ne sont pas toujours très digestes. Ainsi, veillez à observer si tel ou tel aliment ne lui réussit pas trop afin d’en limiter sa consommation. À 3 ans, votre petit aura une alimentation « normale » : il pourra manger de tout !

À noter : à partir de 6 mois, si vous nourrissez votre bébé au biberon, vous devrez passer au lait 2e âge. À 12 mois, vous pouvez lui proposer du lait de croissance.

Quelle quantité ?

Environ 100 g au début mais là encore, cela dépend de l’appétit de votre tout-petit. S’il finit le pot ou au contraire, il n’en veut plus, pas de panique : les bébés mangent en fonction de leur faim.

Pour les œufs :

  • ¼ d’œuf dur entre 6 et 8 mois ;
  • 1/3 d’œuf dur entre 8 et 12 mois ;
  • ½ œuf dur jusqu’à 3 ans.

Pour la viande ou le poisson :

  • 2 cuillerées à café (10 g) et mixés, de 6 à 8 mois ;
  • 4 cuillerées à café (20 g) et haché de 8 à 12 mois ;
  • 6 cuillerées à café (60 g) jusqu’à 3 ans.

Les pâtes, le pain, la semoule : pas avant les 7 mois révolus.

Comment introduire ces nouveaux aliments ?

Le lait reste le principal apport nécessaire au bon développement de votre bébé, soit environ 500 ml par jour jusqu’à ses 1 an. Vous pouvez commencer par ajouter quelques cuillerées de soupe mixée finement dans le biberon de lait du midi : c’est une manière d’introduire doucement de nouvelles saveurs. Mais repas du midi ou goûter, selon que vous introduisez de la purée ou de la compote, vous avez le choix du repas. En revanche, le matin et le soir : du lait ! Pour vous donner une idée, à 8 mois, votre bébé aura deux repas sur 4 diversifiés. Enfin, les produits laitiers peuvent être introduits à partir de 7 mois : yaourt, fromage, fromage blanc nature…

Adapter la texture en fonction de votre bébé

Si la purée et la compote ont une texture adaptée aux tout-petits, lisse et qui ne nécessite pas de mâcher, peut-être, rapidement, votre enfant pourra s’en lasser. Il n’y a pas de règle… si ce n’est celles de votre bébé ! Il boude sa purée ?  Proposez-lui une purée moins lisse, et laissez ensuite quelques petits morceaux. Pour les fruits, bien mûrs, vous pouvez les écraser à la fourchette (banane…) ou encore les râper finement (pomme, poire…).

Quelques astuces pour réussir la diversification

  • Pour que bébé s’habitue à la cuillère et qu’il n’ait pas trop de changement à gérer en même temps au moment de l’introduction des purées ou des compotes, n’hésitez pas à le laisser jouer avec une cuillère, sous votre surveillance, avant la diversification.
  • Respectez le rythme de bébé : soyez attentive à ses réactions quand vous lui proposez un aliment.
  • Ne le forcez pas : il n’aime pas ou ne semble pas du tout intéressé ? Ce n’est pas grave : réessayez dans quelques jours.
  • S’il aime particulièrement le lait, commencez par la purée ou la compote avant le biberon ou la tétée.

Les gestes « santé »

  • N’oubliez pas d’ajouter un peu de matière grasse à votre purée ou votre soupe : c’est indispensable à l’organisme de bébé. Comptez une cuillerée à café d’huile ou de beurre par repas.
  • Ne salez pas ses plats.
  • Ne rajoutez pas du sucre pour les compotes : le sucre contenu dans les fruits est suffisant.

Les terrains allergiques

Si l’un des parents a un terrain allergique, il y a de fortes chances que bébé puissent développer des allergies dans sa vie. Pour réduire les risques, les pédiatres conseillent de repousser l’introduction de certains aliments particulièrement allergisants après 12 mois, tels que le blé ou les arachides. Les fruits exotiques, l’œuf, les protéines animales eux ne pourront être proposés qu’à compter de 7 mois révolus.

La diversification menée par l’enfant

Une autre tendance de diversification est arrivée ces dernières années : la DME, ou diversification menée par l’enfant. Cela consiste à laisser bébé décider de ce qu’il veut manger… sans passer par la purée. Une diversification qui nécessite d’être présente pour éviter les fausses routes et parfois peu compatible avec un mode de garde collectif.