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L'école maternelle

Mon enfant n'aime pas aller à l'école


Ecrit le 19/04/2017 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice

« J’aime pas l’école ! » Cette phrase, vous l’entendez de plus en plus souvent… Et si votre enfant détestait l’école ? Devenir élève, ça s’apprend mais quand école rime avec cauchemar, il est temps de faire quelque chose. Comment expliquer le fait que votre enfant n’aime pas l’école et comment réagir ? Le point sur la question.

Les signes qui ne trompent pas

Un enfant peut dire qu’il n’aime pas l’école, comme il dirait autre chose, et c’est bien normal : vous aussi cela vous arrive de ne pas avoir envie d’aller travailler. Il est donc normal de vous demander si votre enfant se sert de cette excuse pour tenter de rester avec vous, ou s’il y a vraiment un malaise. Certains signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille et vous faire comprendre qu’il y a un malaise :
- il a mal au ventre le matin ;
- il a une perte d’appétit au petit-déjeuner ;
- il pleure facilement à la maison ;
- il a des problèmes de sommeil : du mal à s’endormir ou il se réveille la nuit, fait des cauchemars ;
- il a des vomissements inexpliqués…

Déterminer d’où vient le problème

Plusieurs cas de figures peuvent se présenter, en fonction de la durée de ce désamour pour l’école :
- un problème de séparation : si les premiers jours d’école ont été difficile, qu’il n’a pas pu exprimer ses peurs ou pleurer et si vous-même n’aimait pas l’école et êtes angoissé par la rentrée de votre enfant, votre petit peut associer ainsi l’école a quelque chose de négatif ;
- un problème avec un copain de classe ou dans la cour (bousculade, coups, insultes…) ;
- un problème avec la maîtresse (punition injustifiée, trop autoritaire…) ;
- un événement qui s’est passé et qu’il a du mal à surpasser (problème à la sieste, changement de maîtresse…).
Dans un premier temps, discutez avec votre petit. Posez-lui des questions en lui laissant du temps pour réfléchir et en l’interrogeant sur ses émotions. Quand l’enfant est en maternelle, il peut avoir du mal à mettre des mots sur ce qu’il ressent : ainsi il est difficile de déterminer la cause. Il faut alors procéder à un minutieux inventaires des différentes raisons possibles et mener votre enquête : questionner l’ATSEM, la maîtresse, le personnel encadrant (TAP), bref, essayer de récolter des indices.

Résoudre la situation

Ce qui compte avant tout, c’est que vous soyez à l’écoute de ses inquiétudes, quelles qu’elles soient et ce, même si elles vous paraissent futiles. Lieu de socialisation, l’école est un passage parfois délicat à aborder pour les petits. Ensuite, parlez-en avec lui : essayez de lui donner des clés pour qu’il puisse se débrouiller seul. Par exemple, lui donner des exemples de phrases ou d’attitudes en cas de conflit avec un copain de classe ou dans la cour. Mais aussi et surtout, lui demander quelle solution il imagine : cela lui donne confiance en lui pour résoudre la situation une prochaine fois, sans votre aide.
Et si cela ne passe pas, il est important de prendre rendez-vous avec la maîtresse : vous lui montrerez ainsi que vous prenez ce qu’il dit au sérieux.
Enfin, pour lui donner du courage, vous pouvez lui dessiner un petit cœur sur la main, confier quelques bisous à son doudou ou encore lui donner un objet porte-bonheur qui le rassurera.

Comment l’aider à aimer l’école ?

Si malgré tout, il garde une appréhension, votre rôle de parent est de lui montrer que oui, l’école ça peut être génial. Ou juste chouette, c’est déjà pas mal :
- focalisez sur les copains ;
- expliquez-lui qu’aller à l’école est une chance : il va apprendre plein de choses que vous ne pouvez pas forcément lui transmettre ;
- dédramatisez : même si votre enfant a du mal, soyez confiante, cela finira par passer tôt ou tard. Accordez l’attention nécessaire à ses états d’âme, mais guère plus. En parler tout le temps risque de le conforter dans cette situation.

Si vraiment votre enfant refuse d’aller à l’école malgré tout, il peut souffrir de phobie scolaire. Dans ce cas, il est primordial de vous faire accompagner par un pédopsychiatre afin d’aider votre enfant à surpasser ce sentiment. Ne vous inquiétez pas, cela finira par passer avec un peu de temps, beaucoup d’amour et d’écoute.