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Couple et parentalité

Violences conjugales : définition, solutions, numéros utiles


Ecrit le 24/11/2017 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
Modifié le 19/01/2024 par La Rédaction,

Les violences conjugales représentent un fléau alarmant aux conséquences dévastatrices touchant de manière préoccupante un nombre important de foyers. Physique, sexuelle ou encore psychologique, ces violences sont souvent difficiles à détecter et à stopper lorsqu'on y est confronté. Quelles actions concrètes mettre en place pour s'en sortir ? Comment la justice peut nous protéger ? Vers quelles associations se tourner ? On vous dit tout.

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Qu'est-ce que la violence au sein du couple ?

Les violences conjugales désignent un ensemble de comportements abusifs et violents qui se produisent au sein d'une relation intime, généralement entre des partenaires ou conjoints. Ces violences dans le couple peuvent prendre différentes formes, notamment physique, émotionnelle, psychologique, sexuelle, économique, et même numérique. La loi condamne les actes de violence conjugale qui doivent impérativement être signalés.

Alors qu'en 2022, 244.000 victimes de violences conjugales (en grande majorité des femmes) ont été enregistrées, soit une hausse de 15% par rapport à 2021, les chiffres ont continué d'augmenter en 2023.

Quelles sont les différentes formes de violence ?

Contrairement à ce que beaucoup pensent, les violences conjugales ne se limitent pas aux actes physiques. Elles peuvent, en effet, revêtir d'autres aspects, parfois moins apparents...

Les violences physiques

Les violences physiques comprennent toutes les formes de violence qui cause des dommages corporels : les coups, les gifles, les secousses, les agressions sexuelles, etc.

Les violences sexuelles

Les violences dans le couple peuvent aussi prendre la forme d’agression sexuelle, et ce, même au sein du couple : marié ou pas, pacsé ou en union libre, tout rapport sexuel demande un consentement du partenaire. En effet, si vous ne voulez pas avoir de rapport et que votre conjoint vous y contraint, il s’agit d’une violence conjugale.

Les violences psychologiques

Des phrases humiliantes sur votre attitude ou la manière de vous habiller, en public ou en privé, au chantage affectif, en passant par une interdiction de travailler, vous pouvez vivre dans une prison dorée… sans même que l’entourage ne s’en rende compte. Et malheureusement, jour après jour, vous perdez confiance en vous et perdez toute estime de vous. Si vous êtes dans ce type de situation, il faut agir et vous dire qu'il ne faut pas nécessairement avoir des bleus pour être victime de violences conjugales...

Les violences économiques

Lorsque des actions sont entreprises dans le but de restreindre votre indépendance financière et de vous soumettre au contrôle de votre conjoint, ou de votre partenaire, il s'agit de violences conjugales dites économiques. L'objectif est de vous priver d'accès aux ressources financières, de vous rendre dépendante et vulnérable.

Ne plus avoir honte d’être victime

Quand une femme subit des violences, elle peut facilement culpabiliser et se dire qu’elle devrait s’affirmer plus, sans y parvenir ou tout simplement partir. Mais ce n’est pas si simple. L’agresseur a souvent de l’emprise sur la victime et sait la remettre en question et la détruire à petit feu afin qu’elle ne puisse pas s’enfuir. Dépendance financière ou affective, les raisons qui vous empêchent de partir peuvent être nombreuses. Retenez une seule chose : ce n’est pas de votre faute.

Besoin d'aide, de solutions : comment partir en étant sous emprise ?

C'est le problème central si vous subissez des violences. Partir n’est pas toujours simple, surtout si vous avez des enfants. Vous confier à votre entourage, des amies de confiance, la famille ou même les voisins, est essentiel afin d’avoir du soutien. Bien sûr, les ressources financières peuvent être un énorme frein à la prise de décision. Mais vous trouverez des interlocuteurs qui vous aideront à agir et à vous mettre en sécurité. Si vous avez des enfants, dîtes-vous que ces violences ont aussi des répercussions sur sur eux. En tant que témoins directs ou indirects de scènes violentes, ils deviennent à leur tour des victimes. Malheureusement, l'impact de ces violences intrafamiliales sur les enfants ne doit pas être négligé. Dans la plupart des cas, il pourra entrainer des comportements violents chez l'enfant, des troubles de l’attention, des difficultés scolaires, de l'anxiété, une dépression, etc.

Partir avant la naissance de l’enfant : une urgence

La grossesse est une période particulièrement délicate. Subir des violences peut mettre votre vie en jeu, et celle de l’enfant que vous portez, en entraînant de graves conséquences (petit poids ou une naissance prématurée et pire encore). Il est urgent de vous mettre en sécurité ainsi que votre futur bébé avant la naissance pour que celle-ci se passe dans les meilleures conditions possibles mais surtout pour que vous puissiez poursuivre votre grossesse sereinement.

Ordonnance de protection, plainte, preuves :  que faire lorsque l’on est victime ?

Partir est la solution la plus sûre. Voici quelques étapes primordiales à suivre pour vous mettre à l'abri et ne pas craindre d'être accusée d'abandon du domicile conjugal (si vous êtes mariée ou avez déjà des enfants) :

  1. Mettez-vous en sécurité : Si vous êtes en danger immédiat, dirigez-vous vers un endroit sûr, loin de l'agresseur, appelez immédiatement les services d'urgence. Et attendez l'arrivée de l'aide.
  2. Contactez la police : Rendez-vous au poste de police le plus proche pour déposer une plainte. Expliquez en détail les événements, fournissez des preuves si possible et donnez des informations sur l'auteur de la violence.

  3. Demandez une ordonnance de protection : Vous pouvez demander une ordonnance de protection, également appelée ordonnance restrictive ou ordonnance de non-contact, auprès du tribunal. Cela peut contribuer à assurer votre sécurité en limitant ou interdisant le contact avec l'auteur de la violence. L'ordonnance de protection peut être délivrée en urgence, même si vous n'avez pas encore déposé plainte devant la justice pénale. Il faut alors effectuer une requête au tribunal compétent.

  4. Consultez un professionnel de la santé pour traiter les blessures physiques ou émotionnelles.

  5. Contactez des organisations d'aide aux victimes : Recherchez des organismes locaux ou nationaux qui offrent un soutien aux victimes de violence conjugale. Ils peuvent vous aider à obtenir un abri sûr, des conseils juridiques, et d'autres services.

  6. Consultez un avocat spécialisé dans le droit de la famille ou la violence domestique pour obtenir des conseils juridiques appropriés à votre situation.

  7. Rassemblez les preuves : Photos de blessures, messages menaçants, etc. Cela sera utile dans le cadre des procédures juridiques.

D'autres conseils 

  • Si vous le pouvez, préparez votre départ.
  • N'oubliez pas de demander un certificat de constatation auprès d’un médecin ou aux urgences, que vous soyez maltraitée physiquement ou psychologiquement.
  • Parlez-en à votre entourage : tout témoignage sera utile pour une poursuite judiciaire.

3919, autres numéros utiles, aides des associations : si vous êtes victimes de violences

  • Violences Femmes Info : vous pouvez les joindre au 39 19 gratuitement et anonymement, du lundi au samedi, de 8h à 22h. Vous pouvez appeler aussi le 17 si vous êtes en situation d’urgence, quel que soit le jour ou l’heure.
  • Associations du réseau France Victimes, via le numéro 116 006 Victimes ou le +33 (0)1 80 52 33 76 Ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h
  • Les services de secours : Samu - 15 et Pompiers - 18
  • 08 Victimes : 08 842 846 37. Vous pouvez appeler ce numéro au prix d’un appel local tous les jours de 9h à 21h.
  • SOS Viols : 0 800 05 95 95. Ce numéro gratuit et anonyme est disponible du lundi au vendredi de 10h à 19h.
  • Le site Stop-Violences-Femmes recensent toutes les associations près de chez vous.

Le plus dur est d’en parler, bien évidemment. Mais c’est le seul moyen de vous sortir de ce cercle infernal et de ne plus subir des violences. Et tout simplement vivre à nouveau.


Les questions que vous vous posez


Si vous êtes témoin de violences conjugales, ou si vous avez des informations sur une situation abusive, contactez la police. Vous pouvez appeler le numéro d'urgence ou vous rendre au poste de police pour déposer un signalement. Encouragez la victime à parler de sa situation et à demander de l'aide. Rappelez-lui qu'elle n'est pas seule et qu'il existe des ressources pour la soutenir.

Dans la plupart des cas, les affaires de violence conjugale relèvent du tribunal civil ou pénal, et parfois des deux.