Interdiction de la fessée : les alternatives pour une éducation non violente
Ecrit le 22/09/2025 par Elodie Grégoire, Rédactrice web / SEO
Longtemps perçue comme une « méthode rapide » pour faire obéir, la fessée est désormais interdite en France. Cette pratique, qui consiste à frapper les fesses d’un enfant, est aujourd’hui reconnue comme néfaste pour son développement émotionnel et psychologique. La loi française rappelle que « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Voyons pourquoi la fessée est à proscrire et quelles solutions bienveillantes peuvent réellement aider les parents.
Sommaire
- Qu’est-ce qu’une fessée ?
- Quelles sont les conséquences de la fessée sur un enfant ?
- Quelles sont les meilleures alternatives à la fessée ?
- Que dit la loi française sur l’interdiction de la fessée ?
- 5 conseils clés pour éduquer sans violence
- FAQ : Les questions les plus posées par les jeunes parents

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Qu’est-ce qu’une fessée ?
La fessée est un geste de violence physique : frapper les fesses d’un enfant avec la main pour corriger un comportement. Selon la Fondation pour l’Enfance, malgré son interdiction depuis 2019, environ 24 % des parents y ont encore recours, pensant qu’elle garantit l’obéissance. Les études prouvent pourtant l’inverse.
Quelles sont les conséquences de la fessée sur un enfant ?
Même « légère », une fessée n’est jamais anodine. Les études menées depuis plusieurs décennies montrent qu’elle agit comme une micro-violence qui laisse des traces durables, même lorsque le parent agit sous le coup de la fatigue ou de la frustration. Il ne s’agit pas de culpabiliser les parents – beaucoup ont eux-mêmes grandi avec ce modèle – mais de comprendre les effets réels pour mieux protéger les enfants.
Sur le plan émotionnel
La fessée envoie un message clair : « l’amour et la violence peuvent coexister ». L’enfant peut alors développer une baisse d’estime de soi, se sentir incompris ou « pas assez bien ». À long terme, les chercheurs observent une augmentation du risque d’anxiété et de troubles dépressifs, car l’enfant apprend à gérer la peur plutôt qu’à comprendre ses émotions.
Sur les capacités d’apprentissage
Être frappé, active une réaction de stress intense. Cette montée de cortisol perturbe la concentration, la mémoire et la prise de décision. Résultat : l’enfant peut avoir plus de mal à se poser, à retenir ses leçons ou à prendre des initiatives, même si la fessée n’a eu lieu qu’occasionnellement.
Sur les relations et le comportement social
La fessée modifie la relation parent-enfant : elle érode la confiance et peut installer une distance affective. L’enfant peut aussi reproduire ce qu’il a vécu, considérant que la violence est un moyen normal de résoudre les conflits. Cela se traduit parfois par plus d’agressivité avec ses camarades ou ses frères et sœurs.
Quelles sont les meilleures alternatives à la fessée ?
Bonne nouvelle : il existe des outils éducatifs qui renforcent votre autorité tout en respectant l’enfant. L’objectif n’est pas de « tout laisser passer », mais de poser un cadre clair et rassurant sans violence.
Poser un cadre clair grâce à la discipline positive
Cette approche consiste à expliquer les règles, valoriser les bons comportements et chercher à comprendre le pourquoi d’une bêtise. L’enfant apprend que ses choix ont des conséquences, mais sans peur ni humiliation. Résultat : plus d’autonomie et une vraie confiance en soi, tout en consolidant votre rôle de parent.
Gagner la confiance de l’enfant avec l’écoute active
Plutôt que d’interrompre ou de minimiser, on reformule ce que l’enfant ressent : « Je vois que tu es en colère parce que… ». Cette technique crée un climat de confiance et aide l’enfant à nommer ses émotions, ce qui réduit naturellement les crises.
Calmer les tensions grâce au temps de pause
Ici, pas de coin punitif, mais un moment de calme. On propose à l’enfant – ou on l’accompagne – pour qu’il puisse respirer, se recentrer et réfléchir à son comportement. Ce temps d’apaisement évite l’escalade et l’humiliation.
Renforcer l’esprit d’équipe avec les réunions de famille
Organiser un rendez-vous hebdomadaire où chacun peut parler de ce qui va ou non renforce la coopération. Les enfants participent aux solutions, comprennent les règles de la maison et se sentent écoutés, ce qui diminue les conflits au quotidien.
Maintenir le lien grâce à une communication bienveillante
Dire les choses clairement, sans cris ni menaces, et rappeler les limites avec respect : cette attitude préserve le lien parent-enfant tout en maintenant des règles cohérentes. L’autorité parentale s’exerce ici dans la fermeté et la confiance.
Que dit la loi française sur l’interdiction de la fessée ?
Depuis le 2 juillet 2019, la France a officiellement interdit la fessée et plus largement toutes les « violences éducatives ordinaires » (VEO). Cette décision s’inscrit dans une volonté de protéger les droits de l’enfant et d’encourager des pratiques éducatives respectueuses.
Le texte de loi
L’article 371-1 du Code civil stipule désormais que « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Cette mention est claire : qu’il s’agisse d’une fessée, d’une gifle ou d’insultes répétées, aucune violence n’est considérée comme un mode d’éducation acceptable, même lorsqu’elle est donnée « pour son bien ».
Ce que cela implique pour les parents
Cette loi ne transforme pas chaque dispute familiale en affaire judiciaire. Son objectif est avant tout préventif et éducatif : rappeler aux parents que l’éducation doit se faire sans coups ni humiliations, et encourager le recours à des méthodes bienveillantes.
Les sanctions possibles
En cas de non-respect, plusieurs niveaux d’action existent :
- Rappel à la loi : si un parent est signalé (par l’école, un médecin, un voisin…), les services de protection de l’enfance peuvent d’abord proposer un entretien ou un accompagnement éducatif.
- Signalement au procureur : dans les cas répétés ou graves, un juge peut être saisi. Le parent s’expose alors à des amendes ou peines prévues par le Code pénal pour violences sur mineur, indépendamment du contexte éducatif.
Un message fort
L’interdiction ne cherche pas à culpabiliser mais à changer les pratiques. Comme l’explique le Défenseur des droits, il s’agit d’une protection, pas d’un outil de répression. La loi française s’aligne ainsi sur les recommandations de l’ONU et rejoint plus de 50 pays qui ont déjà banni toute forme de châtiment corporel.
5 conseils clés pour éduquer sans violence
Éduquer sans frapper n’est ni laxisme ni utopie. C’est un choix concret qui demande de la constance, mais qui renforce la relation parent-enfant et facilite le quotidien. Voici cinq leviers simples à mettre en place.
1. Ouvrir un vrai dialogue avec votre enfant
Prenez le temps d’écouter ses émotions et de mettre des mots dessus : « Je vois que tu es frustré parce que… ». Cette écoute active lui montre qu’il est compris et l’aide à mieux gérer ses propres colères.
2. Poser un cadre solide tout en valorisant les progrès
Les enfants ont besoin de repères clairs. Formulez des règles simples et adaptées à son âge, expliquez le pourquoi et soulignez les comportements positifs : « Bravo, tu as attendu ton tour ! ». L’encouragement nourrit l’estime de soi et renforce votre autorité.
3. Transformer les crises en moments d’apprentissage
Lorsqu’une tempête éclate, gardez votre sang-froid. Éloignez-vous quelques instants pour apaiser la tension ou transformez une obligation en jeu : « On range qui va le plus vite ? ». Pour un geste agressif, expliquez l’impact : « Quand tu pousses, ça peut faire mal ». L’objectif est de guider, pas d’humilier.
4. Devenir le modèle que vous souhaitez voir
Les enfants observent plus qu’ils n’écoutent. Votre attitude quotidienne – respect, politesse, gestion du stress – leur sert de référence. Si vous criez souvent, ils apprendront à crier ; si vous parlez calmement, ils reproduiront ce ton.
5. Chercher du soutien quand le quotidien pèse
Personne n’a toutes les réponses. Ateliers de parentalité, lectures, groupes de parole ou échanges entre parents apportent idées et réconfort. Demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, c’est une force qui enrichit votre pratique éducative.
FAQ : les questions les plus posées par les jeunes parents
Non, de nombreuses études démontrent que la fessée a des conséquences néfastes sur le développement des enfants. Des alternatives plus efficaces et respectueuses existent pour éduquer vos enfants.
Non, la fessée est interdite en France, que ce soit en public ou en privé. Cette pratique est considérée comme une violence éducative ordinaire et n'est plus tolérée légalement.
La fessée est interdite en France depuis le 2 juillet 2019, date à laquelle le Sénat a adopté la loi relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires.
Un parent qui frappe son enfant s'expose à des sanctions légales. La loi française considère désormais tout châtiment corporel comme une violence punissable, même dans un cadre éducatif.
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