La crise du non : pourquoi mon enfant dit tout le temps non ?
Ecrit le 17/05/2016 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
« Non, non, non, et nonnnn ! » Voilà un résumé qui colle parfaitement aux quelques mots que daignent prononcer votre enfant en ce moment ? Pas d’inquiétude, tout est normal. Aussi appelée « Terrible two », cette crise du non arrive entre 18 mois et 2ans et demi. Rassurez-vous, vous devriez normalement y survivre (ce qui est un peu moins sûr pour votre enfant).
S’opposer pour mieux exister
De bébé, votre tout-petit va devenir enfant. Il se rend compte que vous et lui ne faites pas qu’un. Et pour exister, il va devoir se différencier de vous, notamment en s’opposant. Une manière de dire : « Maman, je suis différent de toi, si je fais ce que tu me dis, je n’existe pas. » (Toute ressemblance avec l’adolescence n’est pas fortuite : ce n’est pas pour rien si cette phase est aussi appelée « la première adolescence ».) En bref : il construit sa personnalité, ce qu’il est. Mais si cette étape paraît difficile pour vous… elle l’est aussi pour lui. Grandir, ça fait peur !
Votre enfant n’est pas pénible (non non), il s’autonomise !
Ce que vous vivez comme une véritable rébellion est donc en fait une phase d’autonomisation ! Votre petit grandit : il est plus habile avec son corps et a envie de faire seul les choses du quotidien… sans forcément y parvenir. Cela va susciter de nombreuses frustrations chez votre enfant : préparez-vous en plus à essuyer quelques tempêtes. Mais il est primordial de l’accompagner dans ces apprentissages sans faire à sa place : encouragez-le, cela lui donnera d’autant plus confiance en lui. Donnez-lui quelques clefs pour qu’il arrive à faire seul. Ce qui est sûr, c’est que vous allez devoir apprendre la patience… et user d’astuces pour traverser cette période. Enfin, s’il dit beaucoup non, c’est peut-être aussi parce qu’il l’entend à longueur de journée. Usez du non à l’excès… et vous vivrez encore plus de refus. A méditer !
Laissez votre enfant décider
Tout est relatif : le but n’est pas de laisser votre enfant décider de tout mais bien de lui donner l’impression qu’il a le choix. Exemple : si vous lui demandez de mettre ses chaussures, il y a de fortes chances qu’il vous dise non. Même au bout de la 15e fois, même si c’est demandé gentiment. Même s’il veut vraiment mettre ses chaussures. Il est prêt à dire non à quelque chose qu’il veut faire dans la mesure où c’est vous qui l’imposez… Pour débloquer la situation et éviter d’aller au conflit, proposez-lui de décider par quoi il va commencer, « le manteau ou les chaussures ? » Vous pouvez aussi lui demander : « Quelles chaussures tu peux mettre quand il pleut ? » Ces petites habitudes à prendre peuvent changer du tout au tout ces moments d’opposition un peu délicats.
Réjouissez-vous, votre enfant grandit ! Et puis cela vous entraîne pour les prochaines étapes « d’autonomisation » ! Bientôt il saura se débrouiller tout seul, comme un grand, et c’est à vous de l’accompagner.