Fausse couche : comment dépasser cette épreuve ?
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Fausse couche

Fausse couche : comment dépasser cette épreuve ?


Ecrit le 20/06/2016 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice

Quand vous apprenez que vous êtes enceinte, à l’immense joie se mêle parfois un peu de crainte de perdre ce bébé. Avant trois mois, vous savez qu’il y a des risques de faire une fausse couche. Mais quand ça arrive, que vous soyez préparée ou non c’est toujours douloureux. Tous vos espoirs s’écroulent. Alors comment dépasser cette épreuve difficile ?

Les douleurs d’une fausse couche

Des crampes, des saignements, les signes d’une fausse couche sont assez clairs. Si les causes sont diverses, le déroulement d’une fausse couche diffère aussi d’une femme à l’autre. Parfois tout est évacué naturellement mais dans d’autres cas, il peut être nécessaire d’effectuer un curetage. Un stress qui se rajoute à l’épreuve… Une fois ce moment difficile passé, votre corps a besoin de temps pour se remettre de cette grossesse qui avait bel et bien commencé mais qui s’est interrompue. Vous ressentirez sans doute de la fatigue : pensez à vous préserver et à bien vous alimenter.

La souffrance psychologique

Avant même de tomber enceinte, vous avez imaginé cet enfant, sa chambre, ce bonheur de tenir votre bébé dans vos bras. Quand ce rêve se concrétise par un petit « + » sur le test de grossesse, c’est magique. Une fausse couche met un terme à tout cela de manière abrupte. Plus qu’accepter la situation, c’est le deuil de cet enfant à naître que vous devez faire, un deuil sans enterrement ni pleurs de la famille. Un sentiment de tristesse peut vous envahir et se mêler à la culpabilité de n’avoir pas su mener cette grossesse à terme ou d’avoir été imprudente en faisant telle ou telle chose. Pourtant, vous n’y êtes pour rien, les fausses couches arrivent souvent sans que cela s’explique et en général c’est que ce petit bébé n’était absolument pas viable. En aucun cas votre faute donc.

Parlez de votre fausse couche

Parler de votre fausse couche est essentiel. Il est indispensable de mettre des mots sur cet événement qui vient bouleverser votre vie de femme, mais aussi celle du couple voire de la famille si vous avez déjà des enfants. Vous vous rendrez compte que de nombreuses femmes de votre entourage ont connu elles aussi cette épreuve. En effet, selon les chiffres, 15 à 25 % des femmes connaîtraient une fausse couche dans leur vie, soit pratiquement 1 femme sur 4. 200 000 interruptions spontanées de grossesse ont lieu chaque année en France, sachant que beaucoup de femmes font également des fausses couches précoces sans s’en rendre compte. Se confier, échanger avec une personne qui a dépassé ce moment difficile permet de trouver une oreille attentive et compatissante. Dialoguez avec le papa, qui peut aussi être blessé et choqué. Vous pourrez vous soutenir mutuellement et avancer ensemble vers un autre projet de bébé…

Mais laissez-vous le temps de digérer cette épreuve, rien ne presse. Et un jour, à nouveau, vous serez enceinte et cette fois tout ira très bien vous verrez. Restez cependant vigilante sur votre état émotionnel : ne sous-estimez pas les effets de votre fausse couche et n’hésitez pas à pousser la porte d’un cabinet de psychologue pour parler de tout cela si besoin.

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