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Allaitement : tout savoir

Reprise du travail et allaitement : comment concilier les deux ?


Ecrit le 19/11/2025 par Elodie Grégoire, Rédactrice web / SEO
Relu et approuvé par un expert : Stéphanie Habenstein, Fondatrice VanillaMilk

La reprise du travail après la naissance d’un bébé soulève souvent de nombreuses questions, surtout lorsqu’on souhaite poursuivre l’allaitement. Comment s’organiser ? Quels sont ses droits ? Et surtout, est-ce vraiment compatible avec la vie professionnelle ?

Bonne nouvelle : oui, allaiter tout en travaillant, c’est possible ! Avec un peu d’anticipation, du dialogue et quelques repères pratiques, cette transition peut se vivre en douceur. Notre expert de l’allaitement VanillaMilk nous partage ses conseils et astuces pour accompagner cette étape, trouver son propre équilibre et continuer à nourrir ce lien unique, même après la reprise.

Allaiter au travail : comment s’organiser pour concilier allaitement et reprise professionnelle ?

Reprendre le travail après la naissance de son bébé marque une étape importante, souvent teintée d’émotions mêlées. Entre l’envie de retrouver une vie professionnelle et le souhait de poursuivre l’allaitement exclusif, beaucoup de mamans s’interrogent : est-ce vraiment possible ?

La bonne nouvelle, c’est que oui, allaiter tout en travaillant est tout à fait envisageable. Cela demande un peu d’organisation et de soutien, mais de nombreuses familles y parviennent chaque jour.

Certaines mamans continuent à allaiter exclusivement grâce à l’expression du lait au travail, d’autres préfèrent garder uniquement les tétées des moments partagés (matin, soir, week-end). Chaque choix est valable, et chaque goutte de lait compte.

L’allaitement repose avant tout sur la flexibilité et l’adaptation. Il n’existe pas une seule manière de faire, mais bien celle qui convient à votre famille. En vous informant et en préparant cette reprise en douceur, il est tout à fait possible de maintenir un allaitement harmonieux, tout en retrouvant votre équilibre professionnel et personnel.

Conseils pour préparer la reprise du travail pendant son allaitement

Anticiper sa reprise aide à la vivre plus sereinement. Quelques semaines avant la reprise, il peut être utile de réfléchir à la meilleure organisation pour vous et votre bébé.

Se renseigner et en parler à son employeur

Chaque entreprise a ses habitudes. En parler à l’employeur ou au service RH avant la reprise permet d’anticiper les besoins (pause pour tirer le lait, lieu adapté, stockage). Le sujet restant intime, il n’est pas toujours abordé spontanément : si vous souhaitez poursuivre l’allaitement, c’est souvent à vous d’ouvrir la discussion. Le médecin du travail peut aussi accompagner ce retour et veiller à votre confort. Certaines mamans préfèrent aborder le sujet dès la grossesse pour poser un cadre clair et rassurant.

Préparer le bébé et le quotidien avant la reprise

Avant la reprise, vous pouvez proposer le lait maternel au biberon ou au gobelet pour familiariser bébé à ce mode d’alimentation. Ce petit apprentissage se fait souvent avec le co-parent ou la personne qui gardera l’enfant. Il est aussi possible de constituer un petit stock de lait congelé en tirant une fois par jour (souvent après la tétée du matin).

Accueillir ses émotions et adapter son rythme

Reprendre le travail, c’est retrouver un autre rythme. Entre fierté, nostalgie ou excitation, tout est normal. Accorder du temps à cette adaptation, se reposer quand c’est possible et s’entourer de personnes soutenantes aide à traverser cette étape avec confiance.

Petit conseil de notre expert VanillaMilk

Le petit plus de notre expert de l’allaitement VanillaMilk pour vous ! "Idéalement, commencez à tirer votre lait avant la reprise, dans un environnement calme et familier. Cela vous permettra de vous habituer à votre tire-lait, de connaître les moments où l’expression est la plus facile et de constituer un petit stock sans pression. Le jour J, ce sera déjà une habitude rassurante."

Quels sont les droits des mères qui allaitent au travail ?

En France, le Code du travail reconnaît le droit de poursuivre l’allaitement après la reprise. Ces dispositions, encore méconnues, permettent de s’organiser plus sereinement.

L’heure d’allaitement : un droit pour toutes les salariées

L’article L1225-30 prévoit qu’une salariée dispose d’une heure dans sa journée de travail (deux pauses de 30 minutes) pour allaiter ou tirer son lait pendant un an à compter de la naissance.
Ce temps n’est pas rémunéré par défaut, sauf accord contraire dans la convention collective ou avec l’employeur. Beaucoup d’entreprises trouvent un compromis pour intégrer ces pauses sans perte de salaire : en parler en amont facilite les choses.

Où tirer son lait au travail ? Focus sur la salle d’allaitement

L’article R4152-13 indique que toute entreprise de plus de 100 salariées doit mettre à disposition un local dédié à l’allaitement, répondant à des critères d’hygiène et d’intimité (point d’eau, chaise, réfrigérateur).

Dans les faits, ces espaces restent rares. Il est donc possible de convenir d’une solution plus simple : salle de réunion, bureau temporairement libre, ou lieu calme et propre.

Allaitement et travail dans la fonction publique : quels droits ?

L’allaitement fait partie des mesures de protection de la maternité. L’employeur ne peut pas s’y opposer ni sanctionner une salariée pour ce motif. En cas de difficulté, le médecin du travail peut rappeler le cadre légal et favoriser un dialogue constructif. Ces droits concernent aussi la fonction publique. Pour vérifier votre situation, consultez service-public.fr.

En pratique : vos droits en résumé

  • 1 heure par jour pour allaiter ou tirer votre lait, jusqu’aux 1 an de votre enfant.
  • Temps non rémunéré par défaut, mais pouvant faire l’objet d’un accord avec l’employeur.
  • Deux pauses de 30 minutes, à répartir selon votre organisation et celle de votre entreprise.
  • Local dédié dans les structures de plus de 100 salariées femmes (ou espace adapté à convenir autrement).
  • Dialogue encouragé avec l’employeur ou le médecin du travail pour trouver les solutions les plus confortables.

Connaître vos droits, c’est déjà une manière de vous sentir plus légitime et sereine dans la poursuite de votre allaitement au travail.

Les informations partagées ici s’appuient sur les textes de loi officiels du Code du travail (articles L1225-30, R1225-5 et R4152-13) et sur les données disponibles sur service-public.fr. Elles reflètent la législation en vigueur au moment de la rédaction. Si besoin, pensez à consulter le site officiel pour vérifier d’éventuelles mises à jour.

Tirer son lait au travail : comment s’organiser en toute sérénité ?

Exprimer son lait au travail peut sembler complexe au début, mais avec quelques repères, cela devient une routine naturelle.

Choisir le bon tire-lait et le bon matériel

Un tire-lait électrique double pompage (souvent loué en pharmacie sur ordonnance et donc pris en charge) fait gagner du temps. Veillez à choisir la bonne taille de téterelle : un mauvais ajustement peut gêner ou réduire l’efficacité. En cas de doute, une consultante IBCLC ou un professionnel formé à l’allaitement pourra vous conseiller. Préparez également des biberons ou sachets de conservation, un sac isotherme et des pochettes réfrigérantes pour transporter le lait.

Conserver et transporter le lait maternel

D’après les recommandations, le lait maternel se conserve :

  • 4 heures à température ambiante (jusqu’à 25 °C),
  • 4 jours au réfrigérateur (entre 0 et 4 °C),
  • 6 mois au congélateur (idéalement à -18 °C).

Au travail, placez le lait tiré dans un sac isotherme avec des pains de glace, puis au réfrigérateur en rentrant. Étiquetez les contenants (date, heure de tirage) pour simplifier l’utilisation.

Trouver son rythme selon sa journée de travail

Certaines mamans tirent deux fois par jour, d’autres une seule. L’important est de faire au mieux selon vos besoins. Et si un jour vous ne pouvez pas tirer, ce n’est pas grave : la lactation s’ajustera progressivement. Vous pourrez compenser par des tétées plus fréquentes en votre présence.

Petit conseil de notre expert VanillaMilk

Le petit plus de notre expert de l’allaitement VanillaMilk pour vous ! "Pour stimuler la production de lait au travail, gardez un lien sensoriel avec votre bébé. Glissez par exemple un de ses petits bodys dans votre sac : respirer son odeur pendant le tirage favorise la détente et la montée de lait. Regarder une photo ou une courte vidéo de lui peut aussi aider."

Et si tirer son lait au travail n’est pas possible ou compliqué ?

Parfois, malgré l’organisation, tirer son lait sur son lieu de travail n’est pas envisageable : emploi du temps chargé, absence de lieu adapté ou simple envie d’alléger la routine. Cela ne signifie pas la fin de l’allaitement.

Certaines mamans choisissent de conserver quelques tétées qui entretiennent la lactation et les moments de complicité. D’autres optent pour un allaitement mixte, associant lait maternel et lait infantile, selon leurs besoins et ceux du bébé. Même en petite quantité, le lait maternel garde toutes ses qualités. Chaque goutte compte. Poursuivre à votre rythme reste bénéfique et valorisant.Si vous réduisez les tirages, faites-le progressivement pour éviter l’inconfort. Espacer petit à petit les séances aide le corps à s’ajuster.

Comment vivre sereinement la reprise du travail pendant un allaitement exclusif  ou mixte ?

Reprendre le travail après plusieurs semaines ou mois auprès de son bébé, tout en souhaitant poursuivre l’allaitement, peut parfois faire naître des émotions mêlées. Entre fierté, appréhension et fatigue, il est normal de chercher un nouvel équilibre.

Cette transition demande un peu de temps et de bienveillance envers soi-même. Les premiers jours peuvent sembler chargés, mais peu à peu, le corps et le quotidien s’ajustent. L’allaitement n’a pas besoin d’être parfait pour être précieux : même si le rythme change, chaque tétée reste un moment de lien et de réconfort.

S’entourer aide beaucoup. Le co-parent, les proches ou d’autres mamans ayant vécu la même expérience peuvent offrir écoute et soutien. Et si vous ressentez le besoin d’échanger, des professionnels, structures et associations proposent des ressources bienveillantes, des ateliers et des rencontres pour accompagner cette étape.

Ce retour au travail ne met pas fin à votre histoire d’allaitement, il ouvre simplement un nouveau chapitre, plus rythmé, mais tout aussi tendre.

En résumé…

Reprendre le travail n’oblige pas à mettre un terme à l’allaitement si vous souhaitez le poursuivre. Avec un peu d’organisation, du dialogue avec l’employeur et le soutien de votre entourage, il est tout à fait possible de trouver un équilibre entre vie professionnelle et allaitement. Tirer son lait au travail, garder les tétées du matin et du soir ou adapter son rythme : chaque choix compte et mérite d’être valorisé. L’essentiel est que cette reprise se fasse en douceur, dans le respect de vos besoins et contraintes, de ceux de votre bébé et de votre famille.

FAQ : les questions les plus posées par les jeunes parents

Il n’y a pas de durée maximale imposée pour l’allaitement. Tant que l’enfant et la mère y trouvent du plaisir et du confort, il est possible de continuer. Certaines mères poursuivent l’allaitement plusieurs mois, voire plusieurs années, selon leur rythme et leurs besoins. Le lait maternel reste toujours adapté et bénéfique, quel que soit l’âge du bébé.

La reprise du travail dépend de la situation de chaque famille. Certaines mamans reprennent après leur congé maternité, d’autres choisissent un congé parental prolongé. Quelle que soit la date, il est tout à fait possible de reprendre le travail tout en poursuivant l’allaitement, grâce au tire-lait ou en conservant seulement les tétées du matin et du soir. L’essentiel est de préparer cette étape sereinement, en se renseignant sur ses droits d’allaitement au travail et sur l’organisation la plus adaptée à son poste.

Oui, c’est une option tout à fait possible. Beaucoup de mamans choisissent de ne pas tirer leur lait pendant la journée et gardent seulement quelques tétées en dehors des heures de travail. Cette formule d’allaitement partiel ou mixte fonctionne très bien : elle permet de maintenir le lien et de continuer à profiter des bienfaits de l’allaitement sans contrainte excessive. Le corps s’adapte naturellement à ce nouveau rythme, surtout si la diminution des tirages est progressive.

Allaiter à la demande en travaillant, c’est possible ! Il suffit d’adapter le rythme : garder les tétées du matin, du soir et du week-end, ou tirer son lait la journée pour entretenir la lactation. Le corps s’ajuste naturellement et bébé garde ses repères.

Il n’y a pas de règle universelle, et heureusement, parce que chaque poitrine a sa logique et chaque bébé son tempo. En général, on conseille de tirer son lait environ aussi souvent que bébé tète habituellement, souvent entre une et trois fois pendant une journée de travail classique. Certaines mamans n’ont besoin que d’un tirage, d’autres davantage. L’idée n’est pas la performance, mais l’équilibre : éviter l’inconfort, maintenir la lactation et trouver un rythme réaliste au quotidien. Et comme toujours : on ajuste, on teste, et on fait au mieux. Pas au parfait.