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Complexe d'Œdipe : Qu'est-ce que c'est et comment y faire face ?


Ecrit le 01/05/2025 par Elodie Grégoire, Rédactrice web / SEO

Le complexe d'Œdipe est une étape normale dans le développement des enfants. Il apparaît souvent entre 3 et 6 ans. Pendant cette période, votre enfant affirme son identité et montre parfois une préférence marquée pour le parent du sexe opposé, tout en entrant dans une sorte de "petite compétition" avec l’autre parent. Comprendre ce qu’il traverse vous aidera à mieux réagir à ses comportements et à l’accompagner en douceur pour qu’il grandisse en toute confiance.

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Comment se manifeste le complexe d'Œdipe chez l'enfant ?

Le complexe d’Œdipe ne se vit pas de la même façon selon que votre enfant est une fille ou un garçon. Mais dans tous les cas, il marque une étape importante dans la construction de son identité et dans ses relations avec vous, ses parents.

Les signes caractéristiques chez le garçon

Entre 3 et 6 ans, il est fréquent qu'un petit garçon montre une affection très forte pour sa maman. Il cherche souvent sa proximité, multiplie les câlins et peut devenir un peu possessif. Il veut être "le chouchou", celui qui compte le plus aux yeux de sa mère.

Avec son père, les choses sont parfois plus compliquées. Le garçon peut alterner entre l’envie de lui ressembler et un certain sentiment de rivalité. Cette ambivalence est tout à fait normale : il admire son papa tout en cherchant à prendre sa place auprès de sa maman.

À cette période, la pudeur commence aussi à apparaître, notamment lors des moments d’hygiène ou d’habillage. C’est le signe que votre enfant prend conscience des limites et des interdits, ce qui est essentiel pour son développement émotionnel.

Œdipe chez la fille : comment cela se manifeste-t-il ?

Chez la petite fille, l'attachement se tourne souvent vers le père. Elle peut exprimer son amour en disant, par exemple, qu’elle aimerait se marier avec lui quand elle sera grande. Ces manifestations sont innocentes, mais elles traduisent son besoin de se sentir unique aux yeux de son papa.

La relation avec la maman évolue aussi : la fillette peut osciller entre l’envie de lui ressembler et une certaine rivalité passagère. Là encore, il s'agit d'une étape naturelle dans la construction de son identité féminine.

Pendant cette période, les enfants prennent davantage conscience de leur corps. Il est important de garder une attitude simple et bienveillante, sans dramatiser ces nouvelles attitudes parfois déstabilisantes.

L'impact sur la relation parent-enfant

Le complexe d’Œdipe peut parfois bousculer l’équilibre familial. Les moments de tendresse se mêlent à des petites tensions ou des jalousies passagères. Ce sont des ajustements normaux qui participent à l’évolution des liens familiaux.

En tant que parent, il est possible que vous ressentiez des émotions contrastées : un papa peut se sentir mis à l'écart par son fils, une maman un peu déstabilisée par l’attachement très fort de sa fille envers son père. L'important est de rester à l’écoute, de poser des limites claires sans culpabiliser, et d’accompagner votre enfant avec douceur et patience.

Les frères et sœurs peuvent aussi ressentir ces changements. Un aîné peut devenir plus jaloux, tandis qu’un plus jeune cherchera sa place autrement. Là aussi, en maintenant un cadre rassurant et des moments de complicité en famille, chacun pourra trouver sa juste place en toute confiance.

À quel âge apparaît le complexe d'Œdipe ?

Le complexe d’Œdipe n’émerge pas d’un coup : il s’installe progressivement au fil du développement affectif de votre enfant. Dès l'âge de 3 ans, certains signes commencent à apparaître. Une nouvelle étape dans la construction de sa personnalité ! Votre enfant grandit et évolue. 

Les premières manifestations vers 3 ans

Autour de 3 ans, votre enfant commence à mieux comprendre qui il est et quelle est sa place dans la famille. Cette prise de conscience s'accompagne d'une curiosité plus marquée pour les différences entre les filles et les garçons, ainsi que pour les liens entre ses parents.

Vous pourrez remarquer qu’il pose des questions sur les bébés ou qu’il fait des remarques sur les histoires d’amour. Il peut aussi devenir un peu plus pudique et chercher à se rapprocher davantage du parent du sexe opposé.

Dans le quotidien, il n’est pas rare qu'un enfant de cet âge tente de s’immiscer dans les moments d’intimité des parents ou montre une petite jalousie envers l'autre parent. Même si ces réactions peuvent surprendre, elles sont tout à fait normales dans ce cheminement affectif.

L'évolution entre 4 et 5 ans

Entre 4 et 5 ans, les sentiments que votre enfant exprime deviennent encore plus évidents. Il peut dire vouloir se marier avec maman ou papa, multiplier les démonstrations d’affection ou adopter des comportements qui cherchent à séduire de manière très innocente.

À cet âge, les garçons peuvent par exemple vouloir impressionner leur maman en montrant leur force, tandis que les filles peuvent chercher à se rapprocher de leur papa par des petites attentions. Ces attitudes participent à la construction de leur identité et à la découverte de leur rôle au sein de la famille.

C’est aussi une période où votre enfant affirme davantage sa personnalité, teste les limites et construit peu à peu sa vision des relations humaines.

La résolution progressive vers 6 ans

Autour de 6 ans, les choses commencent naturellement à s’apaiser. La pudeur devient plus marquée, et votre enfant prend peu à peu ses distances avec les sentiments intenses qu’il pouvait ressentir.

L’entrée à l’école primaire joue un rôle important dans cette évolution. Les apprentissages, les amitiés et les nouvelles activités captent son attention et l’aident à se tourner vers d’autres centres d’intérêt que la sphère familiale.

Peu à peu, votre enfant s'identifie davantage au parent du même sexe et accepte mieux la relation entre ses deux parents. Cette étape marque une avancée importante vers son autonomie émotionnelle et sociale.

Le syndrome garçon : comprendre la relation mère-fils

Pendant la phase œdipienne, il n’est pas rare que la relation entre une maman et son petit garçon prenne une place toute particulière. Cette période d’attachement intense est naturelle et fait partie du développement affectif de votre enfant. Voici comment mieux comprendre ce qu’il vit… et comment l’accompagner au quotidien.

Les comportements typiques envers la mère

À cet âge, votre petit garçon multiplie les marques d’affection envers vous : câlins à répétition, mots doux, envie d’être tout le temps à vos côtés. Il cherche votre attention et veut souvent passer des moments rien qu’avec vous.

Dans la vie de tous les jours, ces gestes d’amour peuvent prendre des formes très touchantes : il peut faire le fier en vous montrant ses muscles, vous offrir des fleurs ramassées au jardin, ou encore vouloir "vous protéger". Tout cela traduit son besoin de se sentir unique à vos yeux.

Votre fils peut aussi demander à dormir près de vous ou réclamer votre présence à l’heure du coucher. Ce besoin de proximité est normal : il construit petit à petit sa manière d'aimer et d’être aimé.

La rivalité avec le père

Dans le même temps, il peut arriver que votre garçon montre une certaine jalousie envers son papa. Par exemple, il peut essayer de s'interposer quand vous vous embrassez, ou se fâcher si son père prend trop de place à ses yeux.

Ces comportements, bien que parfois déstabilisants, font partie du processus par lequel il apprend à trouver sa place.
Le rôle du papa est alors important : en restant présent, bienveillant mais ferme, il montre à son fils qu’il n’a pas besoin de "gagner" l’amour de maman pour être aimé lui aussi.

Partager des moments entre père et fils, comme jouer au ballon, bricoler ou faire des sorties ensemble, aide beaucoup à transformer cette rivalité en un lien positif et solide.

De votre côté, l'important est de valoriser chacun sans prendre parti. Un câlin en famille, une activité partagée à trois... l'important est de montrer à votre enfant que l’amour parental n’est pas une compétition et que chacun a sa place au sein de la famille.

L'importance des limites parentales

Pour accompagner votre petit garçon à travers cette étape, il est essentiel de poser des limites claires. Un cadre rassurant l’aide à comprendre que chacun a son espace et que certaines règles protègent l’intimité de tous.

Des gestes simples du quotidien peuvent beaucoup l'aider : frapper à la porte avant d’entrer, respecter l’intimité dans la salle de bain, expliquer que certains moments sont réservés aux adultes. Cela l’aide à intégrer naturellement la notion de frontière affective.

Enfin, organiser des moments en duo (mère-fils, père-fils) et en trio (en famille) permet d'équilibrer les liens. Cela évite que votre enfant ressente une "exclusivité" et lui montre que l’amour se partage, sans rivalité.

Le syndrome fille : la dynamique père-fille

Durant la phase œdipienne, la relation entre une petite fille et son papa prend parfois une dimension particulière. Cette période fait partie du développement normal de votre enfant et participe à la construction de son identité affective.

L'attachement particulier au père

Autour de 3 à 6 ans, votre petite fille peut montrer un attachement très fort à son papa. Elle cherche souvent à l'imiter, veut passer du temps seule avec lui, et peut même exprimer son amour de façon très directe, en parlant par exemple de mariage.

Ces gestes d'affection passent aussi par des dessins, des déclarations spontanées ou des petites attentions du quotidien. À travers ce lien fort, votre enfant construit peu à peu ses repères affectifs et son rapport aux autres.

Pour accompagner cette étape en douceur, de petits rituels simples sont utiles : respecter l’intimité de chacun, frapper avant d'entrer dans une chambre, ou apprendre à partager l’attention du papa avec le reste de la famille. Cela aide votre fille à comprendre que l'amour parental se partage et que chacun a sa place.

La relation avec la mère pendant cette période

En parallèle, la relation mère-fille peut devenir un peu plus mouvementée. À certains moments, votre fille recherche beaucoup votre présence ; à d'autres, elle peut se montrer plus distante ou même un peu provocante.

Ces va-et-vient émotionnels sont normaux : ils montrent que votre enfant avance doucement vers plus d’autonomie tout en testant sa relation avec vous.

Pour entretenir le lien sans pression, privilégiez des moments partagés simples, comme lire une histoire ensemble, faire un jeu créatif ou préparer un petit goûter. Ces instants renforcent votre complicité tout en respectant son besoin de grandir à son rythme.

Le complexe d'Électre : mythe ou réalité ?

Le terme de "complexe d’Électre" a été proposé par Carl Gustav Jung pour décrire l’attachement d'une fille envers son père pendant la phase œdipienne.
Même si cette idée a fait débat, les spécialistes s’accordent aujourd'hui pour dire que chaque enfant vit cette période à sa manière, en fonction de son environnement familial et culturel.

Plutôt que de parler de conflit ou de rivalité, on préfère aujourd'hui évoquer un processus naturel d'identification et de construction personnelle. Cette étape contribue à forger la personnalité de votre enfant, mais elle n’a rien de déterminant pour sa vie d'adulte.

L'essentiel est de rester à l’écoute, de poser un cadre rassurant et de l’accompagner avec bienveillance dans cette grande étape de son développement.

Comment "soigner" et résoudre le complexe d'Œdipe ?

Le complexe d’Œdipe est une étape normale du développement de votre enfant, et dans la plupart des cas, il se résout naturellement avec le temps. Votre rôle de parent est surtout d’accompagner votre enfant avec bienveillance pour l’aider à traverser cette période en toute confiance.

Les attitudes parentales recommandées

La meilleure chose à faire est de rester calme et serein face aux attitudes parfois déroutantes de votre enfant. En posant des limites claires avec douceur, vous l’aidez à comprendre ce qui est acceptable sans dramatiser ses gestes d’amour ou ses petites rivalités.

Créer des moments privilégiés avec chacun des parents est aussi très important. Lire une histoire, faire un jeu ou partager une activité calme permet à votre enfant d'exprimer ses émotions dans un cadre rassurant, sans confusion.

Au quotidien, n'hésitez pas à mettre en place de petits rituels simples qui respectent l’intimité de chacun : frapper avant d’entrer dans une chambre, avoir des espaces personnels. Ces habitudes lui permettent de mieux comprendre la place de chacun au sein de la famille.

Les erreurs à éviter

Même si l’attachement de votre enfant est touchant, il est important d’éviter certains pièges.
Par exemple, répondre à toutes ses demandes ou l’autoriser régulièrement à dormir dans votre lit peut entretenir ses angoisses au lieu de l'apaiser.

Il est aussi essentiel de préserver votre intimité de couple. Faire preuve de tendresse entre adultes est normal, mais certaines démonstrations excessives ou confidences déplacées peuvent nourrir des fantasmes et compliquer les choses pour votre enfant.

Enfin, soyez attentifs aux mots que vous utilisez : évitez de vous moquer de ses déclarations d’amour ou de le comparer à d'autres. Votre respect de ses sentiments est fondamental pour construire sa confiance en lui et sa sécurité affective.

Le rôle des deux parents

L’unité entre les deux parents est essentielle pour accompagner cette période en douceur. Quand votre enfant vous sent soudés, sans compétition entre vous, il est rassuré et peut grandir sereinement.

La maman peut encourager et valoriser le lien entre son enfant et son papa, tandis que le papa peut soutenir la relation entre son enfant et sa maman. Cette complémentarité montre à votre enfant qu’il peut aimer chacun de ses parents sans culpabilité.

Dans le quotidien, cela passe par des gestes simples : organiser des moments partagés à trois, encourager les échanges positifs, et montrer que chacun a une place unique dans la famille. Ce climat affectif équilibré aide votre enfant à comprendre que l’amour parental ne se divise pas : il se multiplie.

Le cas particulier des parents séparés

Quand les parents sont séparés, le complexe d'Œdipe peut prendre une dimension un peu différente. Votre enfant peut ressentir plus d'émotions, plus de questions ou de besoins de réassurance. Avec quelques ajustements, il est tout à fait possible de l'accompagner sereinement à travers cette étape.

Maintenir l'équilibre affectif

Après une séparation, votre enfant peut avoir besoin d’encore plus de repères pour se sentir en sécurité. Chaque parent a un rôle important à jouer pour maintenir un lien fort et rassurant, même en vivant dans deux maisons différentes.

Profitez des transitions d’un foyer à l’autre pour créer des moments de qualité : une histoire partagée, un petit rituel d’accueil, ou un objet symbolique à garder avec lui peuvent faire toute la différence.
Un album photo ou un doudou spécial peuvent aussi l'aider à se sentir entouré d'amour, où qu’il soit.

Restez attentifs aux signes qui montrent qu'il a besoin de parler : un changement d’humeur, des questions répétées, ou un besoin plus fort de câlins. Un dialogue simple, adapté à son âge, l’aidera à exprimer ses émotions sans se sentir coupable.

La communication entre parents

Même après une séparation, garder une communication fluide entre parents est essentiel pour le bien-être de votre enfant, surtout pendant cette période sensible.

Pour faciliter les échanges, vous pouvez utiliser un cahier de liaison où chacun note les petites informations importantes (évolutions, petites difficultés, réussites…). Certaines applications de co-parentalité sont aussi très pratiques pour centraliser les nouvelles.

L'idée est de rester concentré sur votre enfant : privilégiez des messages simples, factuels, et axés sur ses besoins. Partager ses progrès, ses questions ou ses petits exploits permet de construire un climat rassurant autour de lui.

Si le dialogue est difficile, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel comme un médiateur familial ou une travailleuse sociale. Leur soutien peut aider à rétablir une communication apaisée, toujours dans l’intérêt de votre enfant.

Les conséquences d'un complexe non résolu

Dans la grande majorité des cas, le complexe d'Œdipe se traverse naturellement avec le temps. Mais parfois, s’il n’est pas accompagné correctement, il peut laisser quelques traces dans le développement émotionnel et relationnel de l’enfant. Mieux comprendre les enjeux permet d'agir au bon moment, si besoin.

Les impacts sur le développement

Quand cette étape n'est pas bien dépassée, votre enfant peut rencontrer quelques difficultés, aussi bien à l’école que dans ses relations avec les autres.
Il peut avoir du mal à se concentrer, à se faire des amis, ou montrer des signes d'anxiété face aux séparations ou aux changements.

Un complexe d'Œdipe non résolu peut aussi fragiliser son estime de soi. Votre enfant peut avoir du mal à trouver sa place dans un groupe, ou chercher à attirer l’attention par des comportements de rivalité ou de manipulation.

Ces réactions ne sont pas une fatalité, mais elles montrent qu’il a besoin d’être accompagné avec patience pour retrouver confiance en lui et construire des relations plus apaisées.

Les manifestations à l'âge adulte

Parfois, un complexe d’Œdipe non résolu peut laisser des traces jusque dans la vie adulte, notamment dans les relations amoureuses.
Certaines personnes peuvent, sans le vouloir, chercher chez leur partenaire des traits rappelant leur père ou leur mère, ce qui peut entraîner des schémas relationnels répétitifs.

Dans la vie professionnelle, des difficultés à gérer l’autorité ou la compétition peuvent aussi apparaître, en écho à des conflits passés non digérés.

Sur le plan affectif, cela peut rendre plus difficile de s'engager pleinement dans une relation ou de construire une identité personnelle solide.
Là encore, rien d'irrémédiable : un accompagnement psychologique adapté permet de dépasser ces blocages et d'avancer plus sereinement.

Le complexe inverse : quand les rôles s'inversent

Parfois, la dynamique affective entre parents et enfants ne suit pas le schéma classique du complexe d’Œdipe. Il arrive que l'enfant développe un lien très fort avec le parent du même sexe. Cela fait partie des nombreuses variations possibles dans le développement émotionnel d’un enfant et ne doit pas inquiéter.

Les signes à reconnaître

Dans cette configuration, votre enfant peut montrer une forte complicité avec le parent du même sexe. Un petit garçon peut vouloir imiter son papa dans les moindres détails, adopter ses gestes, ses expressions, et chercher à passer le plus de temps possible avec lui.
De son côté, une petite fille peut reproduire avec soin les gestes de sa maman et vouloir partager tous ses moments.

Cette proximité peut s’accompagner d’une certaine distance vis-à-vis du parent du sexe opposé.
Votre enfant peut aussi montrer une petite jalousie discrète, par exemple en cherchant à attirer toute l’attention de son parent "préféré" ou en réagissant lorsque celui-ci montre de l'affection à l’autre parent.

Même si cette dynamique est moins fréquente que le complexe d’Œdipe "classique", elle reste une variation naturelle de l’évolution affective.

L'accompagnement spécifique nécessaire

Si vous sentez que cette situation crée des tensions dans la famille ou perturbe votre enfant dans ses autres relations, il peut être utile de se faire accompagner. 

Consulter un psychologue ou un pédopsychiatre permet d’avoir un espace d’écoute adapté, où votre enfant pourra exprimer ses émotions librement et en toute sécurité.
Des séances de thérapie familiale peuvent aussi être proposées pour aider chacun à trouver sa place sans culpabilité ni malaise.

Enfin, encourager votre enfant à participer à des activités de groupe (sport, loisirs, ateliers créatifs) est une excellente façon de l’aider à s’ouvrir aux autres et à renforcer son autonomie affective, tout en enrichissant son monde relationnel en dehors du cercle familial.

Pourquoi dit-on complexe d'Œdipe ?

Pour mieux comprendre ce que traverse votre enfant, il est intéressant de revenir sur l'origine du mot "complexe d'Œdipe". Derrière ce terme se cache une vieille histoire mythologique, qui a inspiré les spécialistes du développement psychologique. Voici ce qu'il faut savoir pour mieux saisir ce qui se joue pendant cette étape si particulière de la petite enfance.

L'origine du terme dans la mythologie grecque

Dans la mythologie grecque, Œdipe est un personnage tragique devenu célèbre pour son destin bouleversant. Abandonné bébé à cause d'une prophétie, il est recueilli par un autre roi sans connaître ses véritables parents. Devenu adulte, sans le savoir, il tue son père biologique lors d'une rencontre et épouse sa mère, Jocaste.

Cette histoire, racontée notamment par Sophocle, illustre la complexité des liens familiaux et a inspiré Freud dans sa réflexion sur le développement émotionnel des enfants.

La théorie de Freud et ses évolutions

À la fin du XIXe siècle, Sigmund Freud pose les bases du "complexe d'Œdipe" en étudiant le lien affectif que les jeunes enfants tissent avec leurs parents. Il observe que l’enfant ressent parfois un fort attachement envers le parent du sexe opposé, tout en vivant une forme de rivalité avec l’autre parent.

Par la suite, d'autres spécialistes comme Mélanie Klein ont enrichi cette idée en montrant que cette étape joue un rôle clé dans la construction de l'identité et dans l’apprentissage des premières règles de vie en société.

Les apports des recherches modernes

Aujourd'hui, les chercheurs s'accordent pour dire que le complexe d'Œdipe n'est pas vécu de la même façon partout, ni dans toutes les familles. Selon les cultures ou les modèles familiaux (monoparentaux, homoparentaux...), cette étape peut prendre des formes différentes.

Les études modernes insistent aussi sur l'importance du parent du même sexe dans la construction de l'identité de l'enfant, et sur la richesse des relations familiales dans leur ensemble. Ce regard plus ouvert permet de mieux comprendre que chaque parcours est unique, et que l’essentiel reste d’accompagner son enfant avec bienveillance pendant ces grands moments de développement.

FAQ : Les questions les plus posées par les jeunes parents

Le complexe d’Œdipe correspond à une étape normale du développement de l’enfant, généralement entre 3 et 6 ans. Pendant cette période, votre enfant ressent un attachement très fort pour le parent du sexe opposé, et peut vivre une petite rivalité envers l’autre parent. Cela fait partie de son cheminement pour comprendre qui il est, se construire en tant qu’individu, et apprendre peu à peu à aimer d’autres personnes en dehors de la famille

Le complexe d’Œdipe commence généralement autour de 3 ans, même si cela peut varier d’un enfant à l’autre. À cet âge, votre enfant prend conscience de son identité et de la différence entre les sexes. Il commence aussi à observer plus attentivement les liens entre ses parents, ce qui éveille chez lui de nouveaux sentiments d'amour, de jalousie ou de besoin d’exclusivité.
C’est une phase transitoire, qui évolue ensuite naturellement au fil des années.

Le terme "complexe d’Œdipe" vient d’une vieille histoire de la mythologie grecque.
Œdipe, sans savoir qui étaient ses vrais parents, tue son père et épouse sa mère, accomplissant une prophétie tragique. Sigmund Freud, célèbre psychanalyste, s’est inspiré de ce mythe pour expliquer une étape importante du développement affectif de l’enfant : l'attachement fort à un parent et la construction progressive de son identité propre.
Aujourd'hui, on sait que chaque enfant vit cette phase à sa manière, et que c’est un processus naturel de son évolution émotionnelle.

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