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les pleurs de bébé

Mon bébé est-il un babi (bébé aux besoins intenses)


Ecrit le 08/10/2018 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice

Passés les 100 jours, un bébé pleure moins. Passé 6 mois, il fait mieux ses nuits. Vous avez beau voir défiler les semaines, votre bébé reste toujours aussi intense en grandissant : son sommeil est perturbé, et il continue de pleurer beaucoup. Et si votre bébé était ce que l’on appelle un BABI ? Voici les signes qui vont vous permettre d’en avoir le cœur net et de pouvoir accompagner votre enfant autrement.

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Que veut dire babi ?

BABI veut dire « bébé aux besoins intenses ». Une formule que l’on doit à un docteur, William Sears, qui a été lui-même confronté à la question avec son 4e enfant, un bébé différent, hypersensible constamment imprévisible et que rien ni personne n’arrivait à satisfaire. Il a alors décidé d’en faire un livre « The Fussy Babybook ».

Quand faut-il se demander si votre bébé est un babi ?

Vous avez beau lire des articles sur les bébés, vous n’y reconnaissez pas votre petit bout. Si votre enfant de plus de 3 mois pleure souvent et de manière importante, ne s’apaise partiellement que dans vos bras, ne supporte ni la solitude ni le bruit et n’arrive jamais à s’autoapaiser, ou alors que ses besoins d’attention son immense et qu’il ne vous laisse que peu de répit, il est temps de vous poser la question si votre bébé n’est pas un BABI. Mais avant d’y répondre par l’affirmative, vous devez éliminer toutes les causes médicales – constipation, coliques, reflux, allergie aux protéines de vache – qui pourraient occasionner ces pleurs, ce qui vous aidera à comprendre ce sentiment d’avoir un bébé toujours insatisfait ou dont vous avez du mal à comprendre et à combler les besoins.

Un bébé hypersensible

Il perçoit et ressent tout fois mille : un bruit soudain, une personne étrangère qui vous rend visite, un changement dans la routineet c’est la panique ! Ce n’est pas une impression ou une interprétation de votre part : les BABI sont très sensibles. Ni un doudou ni un jouet n’arrivera à détourner son attention et à l’apaiser. Seuls vos bras, votre chaleur, voire du peau à peau vont venir à bout de ses larmes. Quant à la nuit, les réveils sont généralement très nombreux… et cela ne s’arrange pas avec le temps.

Les babi n'aiment pas être loin de vous

Nuit et jour, jour et nuit, inlassablement, votre bébé a besoin de vous. Il a besoin de proximité tout le temps. Faire à manger, vous occuper de votre aîné(e), ou même juste vous reposer est très compliqué, voire impossible sans l’avoir dans les bras. Vous avez beau essayer de le poser dans un transat, son lit ou dans une chaise haute quand il commence à tenir assis, passé quelques minutes, il se met à pleurer. Ni le doudou Nin-Nin qui lui a été offert à la naissance, ni la dernière sucette Tigex ne parviennent à l'apaiser quelques instants. Et c’est reparti pour un tour dans les bras !

Un babi n'aime pas être contraint physiquement

Mais a contrario, ce qui est paradoxal et peut vous désarçonner, c’est qu’un contact physique trop intense – si vous essayez de le blottir dans vos bras ou de le porter dans un porte-bébé par exemple ou encore de l’emmailloter –, il peut y répondre violemment en s’arc-boutant, ou en pleurant.  Il faut alors trouver la juste distance. Le pire étant la voiture : il peut pleurer dans son siège-auto d’un bout à l’autre du trajet, qu’il dure 5 minutes ou 2 heures. Idem dans la poussette : il ne supporte pas d’être attaché et de ne pas être libre de ses mouvements… Et cela complique sérieusement le quotidien.

Un babi, un bébé qui s'exprime et vit de manière intense

Rires, larmes, ses réactions aussi sont intenses ! Vous pouvez les percevoir de façon extrême et pour cause. Avec lui, c’est soit noir soit blanc, il n’y a pas de demi-mesure. Côté motricité, c’est comme pour les émotions : votre bébé est sans doute très éveillé, et a une envie dévorante d’explorer le monde. Ses yeux grands ouverts, votre petit bout est toujours en mouvement.

Un bébé très exigeant...

S’il s’exprime de manière intense, il a aussi besoin que ses parents répondent à ses demandes rapidement. Pour lui, il y a urgence et il n’y a pas de gradation dans ses besoins, qu’il ait faim, que sa couche soit sale, ou qu’il se soit fait très mal : il a besoin de contact physique pour être rassuré et de votre attention H24. Généralement, ils ont un grand besoin de succion, que ce soit une tétine ou le sein, si vous l’allaitez.

... Et épuisant !

Vous avez beau l’aimez votre bébé, vous vous sentez perdus et épuisés. C’est normal ! Aucune solution que vous lirez dans les articles, aucun conseil reçu de votre pédiatre ou vos amis ne semblent fonctionner avec lui. Impossible de l’apaiser durablement si vous ne le prenez pas dans vos bras. Et quand vous pensez avoir trouvé quelque chose qui marche… quelques jours plus tard, ce n’est plus le cas. Un BABI demande de se remettre continuellement en question afin de trouver des solutions pour répondre justement à ses besoins intenses, ce qui peut aussi entamer votre énergie ainsi que votre patience.

Ne pas culpabiliser

Être parent d’un BABI est très déstabilisant. Quand c’est votre premier enfant, vous vous dites peut-être que vous ne savez pas faire : arrêtez tout de suite, vous êtes les meilleurs parents pour votre bébé ! Le corps médical, en outre, peut vous accuser de trop le couver, d’être trop présents. Quant à l’entourage, il ne comprendra peut-être pas les besoins de votre bébé et vous dira qu’à trop l’avoir dans les bras, vous allez l’habituer… si ce n’est déjà fait. Restez solides et sûrs de vous : vous seuls connaissez votre bébé, puisque c’est vous qui l’avez fait ! Et si vous avez déjà eu des enfants avant, le trouble peut être tout aussi important : vous repartez à zéro ou presque dans votre rôle de parent et devez réapprendre à vous occuper d’un bébé… tout autrement.

Ce n'est pas une maladie

Avoir un BABI ne signifie pas que votre bébé souffre d’un trouble pathologique ou psychologique, mais plutôt qu’il s’inscrit dans ce que le pédiatre américain William Sears appelle le groupe des bébés dits « difficiles ». Ne cherchez pas forcément à déterminer une raison à ces besoins intenses, au risque de ne jamais trouver de réponse : dites-vous que votre bébé est comme il est, avec ses caractéristiques qui lui sont propres. Un peu comme chaque être humain, qu’il soit bébé ou adulte, finalement non ?

Votre bébé n'est pas qu'un babi 

Si ce concept de BABI peut vous rassurer de savoir que d’autres parents vivent la même chose, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse. Votre enfant n’est pas que cela, il a évidemment des qualités sur lesquelles vous pouvez vous appuyer surtout les jours où votre moral flanche : sa curiosité, son éveil, ses capacités vous rendent heureux et fiers de votre petit bout. Ses yeux magnifiques, sa peau si douce, ses sourires tendres, son amour pour vous... Votre bébé est unique, comme tous les bébés : essayez de prendre du recul afin de parvenir à l’aimer tel qu’il est !

Sachez aussi que beaucoup de BABI se révèlent en fait précoces ou atteints de TDH en grandissant : une piste à garder dans un coin de votre tête quand il sera notamment en âge d’aller à l’école.

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