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Difficultés à tomber enceinte

L'insémination artificielle : définition et déroulement


Ecrit le 07/04/2023 par Jennifer Trouille, Rédactrice Web

Tout comme la fécondation in vitro (FIV), l’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) ouverte aux couples et aux femmes seules. L’insémination artificielle permet d’introduire les spermatozoïdes directement au niveau de l’utérus. Pourquoi cette technique de PMA est-elle la plus utilisée en France ? Comment fonctionne-t-elle ? Toutes les femmes peuvent-elles pratiquer une insémination artificielle ? Conditions, âge, coût, examens, découvrez tout sur le déroulement d’une insémination artificielle.
 

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Insémination artificielle : comment ça marche ?

L’insémination artificielle consiste à injecter un échantillon de spermatozoïdes du conjoint ou d’un donneur dans les voies génitales de la femme.

En cas d’insémination artificielle avec les spermatozoïdes du conjoint (IAC), le sperme est recueilli naturellement le jour-même de l’insémination, soit par masturbation, soit par ponction dans les testicules. Le sperme est ensuite préparé en laboratoire et les spermatozoïdes sont sélectionnés.
En cas de don de sperme, le donneur doit être âgé de 18 à 44 ans. Le don est gratuit et anonyme et doit être réalisé dans un établissement hospitalier spécialisé. Le sperme est ensuite congelé et conservé, et ce, sans limite de temps. 

L’insémination artificielle doit obligatoirement se faire en période d’ovulation. Il s’agit d’une méthode simple, rapide et indolore qui ne nécessite pas d’hospitalisation.

Le médecin introduit un cathéter (tube fin et souple) relié à une petite sonde contenant le sperme dans l’utérus en passant par le vagin. Une fois l’insémination terminée, la patiente doit rester allongée une trentaine de minutes. Il est souvent conseillé aux couples d’avoir des rapports sexuels dans les heures qui suivent l’insémination.

Le plus souvent, le médecin introduit les spermatozoïdes directement dans l’utérus de la patiente. On parle d’insémination intra-utérine. Mais il arrive qu’il les dépose au niveau du col de l’utérus. On parle alors d’insémination intra-cervicale.

Un test de grossesse doit être réalisé deux semaines après l’insémination artificielle.
 

Dans quels cas recourir à une insémination artificielle ?

Une insémination artificielle peut être proposée en cas de : 

  • problèmes liés à la glaire cervicale, rendant le passage des spermatozoïdes jusqu’à l’ovocyte difficile, 
  • troubles modérés des spermatozoïdes,
  • infertilité inexpliquée.

Si vous souffrez d’infertilité inexpliquée, la première solution qui vous sera proposée est l’insémination artificielle. En cas de plusieurs échecs successifs (au maximum 6 essais), votre médecin pourra vous proposer d’effectuer une fécondation in vitro (FIV).
 

Quelles conditions remplir pour bénéficier d’une insémination artificielle ?

Depuis la loi de bioéthique du 2 août 2021, l’insémination artificielle est désormais ouverte : 

  • aux couples hétérosexuels,
  • aux couples de femmes,
  • aux femmes seules.

Pour pouvoir pratiquer une insémination artificielle, l’homme ne doit pas avoir plus de 60 ans au moment du recueil (en cas d’IAC) et la femme 45 ans.

La loi impose également aux deux membres du couple ou à la femme célibataire souhaitant réaliser une insémination artificielle (ou toute autre technique de PMA) en France de donner au préalable leur consentement devant un notaire.

Les examens obligatoires avant de pratiquer une insémination artificielle

Afin de vérifier si une insémination artificielle est possible, il est nécessaire de contrôler l’état de l’utérus et des trompes de Fallope. En effet, la femme doit avoir au minimum une trompe perméable et être capable d’ovuler naturellement.
La patiente doit effectuer : 

  • un examen gynécologique complet,
  • une analyse de sang,
  • une hystérosalpingographie (radiographie des trompes de Fallope) en cas d’absence de grossesses antérieures.

L’homme, quant à lui, doit procéder à : 

un spermogramme afin de vérifier la qualité du sperme et la quantité de spermatozoïdes présents,
un examen permettant de dépister de potentielles infections (IST).

La stimulation ovarienne est-elle obligatoire avant une insémination artificielle ?

La stimulation ovarienne n’est pas obligatoire, mais peut-être recommandée selon la cause de l’infertilité. 
Un traitement hormonal peut être indiqué selon les cas. Le traitement aide à la production d’ovules et permet de déclencher l’ovulation si celle-ci est impossible naturellement. 

Insémination artificielle : combien ça coûte ?

Le prix d’une insémination artificielle dépend de différents facteurs tels que le pays, la clinique ou si le sperme provient du conjoint ou d’un donneur anonyme. En moyenne, on estime le coût d’une insémination artificielle à 1000 euros.

Comme les autres techniques de PMA en France, l’insémination artificielle peut être prise en charge à 100 % par l'Assurance maladie jusqu’à l’âge de 43 ans pour les femmes. Autre condition : la femme doit respecter un maximum de 6 essais d’inséminations, à raison d’une seule insémination artificielle par cycle.

Des dépassements d’honoraires sont également à prévoir. Néanmoins, certaines mutuelles peuvent les prendre en charge. 
 

Quel est le taux de réussite d’une insémination artificielle ?

Les chances d’obtenir une grossesse suite à un premier essai d’insémination artificielle ne sont souvent pas très élevées. En revanche, le taux de réussite augmente au fur et à mesure des essais.1 
Parmi les facteurs de réussite, on retrouve : 

  • L’âge de la femme (plus la femme est âgée, plus les chances de réussite sont faibles),
  • les causes de l’infertilité,
  • le processus de stimulation ovarienne,
  • la qualité du sperme.

1 Source : https://www.invitra.fr/resultats-de-linsemination-artificielle/