favoris
Alimentation grossesse

Est-ce qu'une femme enceinte peut manger de la sauce soja ?


Ecrit le 22/12/2025 par Family Service,

Présente dans de nombreux plats de la cuisine asiatique, la sauce soja accompagne souvent les légumes, les nouilles ou encore les sushis. Mais est-elle adaptée à l’alimentation d’une femme enceinte ?

Entre sodium, fermentation, phyto-œstrogènes et ingrédients transformés, la sauce soja, qu’elle soit salée ou sucrée, mérite toute notre attention. Faut-il l’éviter complètement ? Ou peut-elle être consommée avec modération pendant la grossesse ? Faisons un point complet, en s’appuyant sur les recommandations officielles et les conseils de professionnels de santé.

Une femme enceinte peut-elle consommer de la sauce soja, ou un plat avec de la sauce soja, sucrée ou salée ?

Dans la cuisine asiatique, la sauce soja fait figure d’incontournable. Elle donne du goût, rehausse les saveurs et s’utilise facilement avec une simple cuillère à café. Pourtant, quand on attend un bébé, il est important de savoir ce que ce condiment contient vraiment. Et dans quelles proportions il peut être intégré à l’alimentation quotidienne.

Puis-je manger de la sauce soja enceinte ?

La sauce soja, qu’elle soit salée ou sucrée, peut être consommée pendant la grossesse… mais pas dans toutes les conditions. Ce condiment est avant tout très riche en sodium. Une seule cuillère à café de sauce classique peut contenir entre 500 et 900 mg de sodium. En excès, cela peut favoriser une consommation excessive de sel. Ce qui n’est pas idéal pour la femme enceinte, surtout en cas de diabète gestationnel ou de tension élevée.

Il existe toutefois plusieurs variantes. La sauce soja salée (la plus répandue), la sauce soja sucrée, ou encore des versions réduites en sel. Les sauces dites “shoyu bio” ou “soja traditionnelle bio shoyu” sont généralement fabriquées à partir de soja fermenté, de blé et d’eau. Elles sont souvent plus naturelles, mais leur teneur en sel reste à surveiller. Par exemple manger une sauce soja kikkoman enceinte est autorisé. Mais comme expliqué il existe des risques de consommation excessive de sodium.

Dans le cadre d’une alimentation variée, une consommation modérée, soit une à deux cuillères à café de sauce soja par plat, reste possible. C’est ce que recommandent des institutions comme l’American Heart Association. Tout en rappelant tout de même, l’importance de ne pas cumuler d'autres sources de sel ou de sauces industrielles au cours du même repas.

Danger et toxoplasmose : pourquoi la sauce soja est-elle déconseillée pendant la grossesse ?

La sauce soja est fabriquée par fermentation. Cette étape soulève des interrogations, surtout en lien avec les risques sanitaires pendant la grossesse. Certaines femmes redoutent une possible exposition à des bactéries ou à des agents pathogènes. Il est donc important de distinguer les produits artisanaux de ceux vendus en grandes surfaces, généralement pasteurisés.

Dans les produits bien conservés et bien cuits, les risques de toxoplasmose ou de contamination bactérienne sont quasi inexistants. En revanche, pour les sauces non pasteurisées (parfois disponibles en boutique spécialisée), une précaution s’impose. Mieux vaut les éviter durant la grossesse, notamment pour éviter toute exposition inutile, même si les cas restent rares.

Par ailleurs, certaines recherches soulignent la présence possible de phyto-œstrogènes dans les produits à base de soja, comme les sauces fermentées. Ces composés, naturellement présents dans le soja, pourraient agir sur le système hormonal. À ce jour, les études restent limitées, mais plusieurs professionnels de santé, dont Béatrice Barcos, sage-femme à la clinique Ambroise Paré (Groupe Elsan), recommandent une modération pendant la grossesse.

L’avis de la diététicienne Sandrine Garcia, spécialisée en éducation pour la santé, va dans le même sens : pas de sauce soja tous les jours, pas d’usage prolongé ou systématique. Mais plutôt une utilisation occasionnelle et maîtrisée dans les plats du quotidien.

Rappel : Les sushis sont interdits chez la femme enceinte pendant la grossesse

Si vous êtes adepte de cuisine asiatique, vous avez sans doute l’habitude d’associer les sushis à un petit bol de sauce soja. Pourtant, lorsque l’on est enceinte, les sushis font partie des aliments à écarter. Même s’ils semblent frais, légers ou faits maison, leur consommation reste déconseillée pendant la grossesse. Principalement à cause des risques infectieux liés au poisson cru.

Pourquoi le sushi est-il interdit pendant la grossesse ?

La principale raison pour laquelle les sushis sont interdits tient à la présence de poisson cru. Il peut contenir des bactéries comme la Listeria monocytogenes, ou des parasites tels que les anisakis. Ces agents pathogènes peuvent provoquer des infections sérieuses, parfois graves pour la femme enceinte comme pour le bébé en développement.

Même un poisson bien conservé, mais non cuit, n’offre pas les garanties suffisantes pour éliminer totalement les risques de toxoplasmose. Cela reste vrai même si l’on ajoute de la sauce soja salée, de l’edamame ou des légumes marinés. Ces accompagnements ne neutralisent pas les bactéries.

Selon les recommandations de l’Agence nationale de sécurité, il est préférable d’éviter les sushis et tous les produits à base de poisson cru tout au long de la grossesse. Les alternatives cuites, comme les makis au poisson vapeur, aux légumes ou au surimi, peuvent parfois être envisagées. Uniquement si la fraîcheur des produits est garantie.

Pour accompagner ces versions sans danger, une cuillère à café de sauce soja réduite en sel peut suffire à donner du goût. Le tout en restant dans un cadre d'une alimentation équilibrée et contrôlée. L’important est de toujours privilégier les produits cuits, sûrs et adaptés aux précautions alimentaires. En phase avec votre tableau d’alimentation pendant la grossesse.

Par quoi remplacer la sauce soja pendant la grossesse ?

Lorsque l’on souhaite limiter la consommation de sauce soja pendant la grossesse, il existe de nombreuses alternatives. Ces solutions peuvent être intégrées facilement dans un cadre d’une alimentation équilibrée, que l’on cuisine asiatique ou non.

Quelles alternatives à la sauce soja utiliser ?

Plusieurs options peuvent remplacer la sauce soja tout en respectant les besoins nutritionnels de la femme enceinte. Parmi les plus simples, le vinaigre balsamique est une solution assez intéressante. Il apporte une note sucrée-acidulée, sans les mg de sodium que l’on retrouve dans la sauce soja salée. Une cuillère à café suffit souvent à rehausser un plat de légumes ou une salade.

Autre possibilité, la sauce Worcestershire. Utilisée avec modération, elle peut s’ajouter à une marinade ou à un bouillon. Elle contient elle aussi du sel, mais généralement en moindre quantité. Il est toutefois important de bien lire les étiquettes, surtout pour vérifier l’absence d’ingrédients fermentés ou d’additifs inutiles.

Vous pouvez également miser sur des assaisonnements maison. Un mélange d’herbes fraîches, d’un filet de citron, d’ail écrasé, ou d’un peu de gingembre. Le gingembre est recommandé pendant la grossesse d'ailleurs. Ce type de préparation maison permet de maîtriser la quantité de sel et d’éviter les effets indésirables liés à une consommation excessive de sodium.

Enfin, certains remplacements naturels comme le miso doux, le jus d’agrumes, ou encore un bouillon de pois chiches peuvent s’utiliser pour parfumer les plats du quotidien. À condition qu’ils soient peu transformés et peu salés.

En variant les saveurs, vous réduisez votre dépendance à la sauce soja, tout en continuant à profiter d’une cuisine parfumée et rassasiante. Et surtout plus adaptée aux précautions alimentaires de la grossesse.

Teriyaki, Huître ou Nuoc Mam : quelles sauces sont à éviter pendant la grossesse ?

Certaines sauces exotiques peuvent paraître inoffensives, mais leur composition pose question pendant la grossesse. Qu’elles soient sucrées, salées, fermentées ou industrielles, ces sauces sont souvent très concentrées en sodium. Mais aussi en matières grasses ou en additifs peu recommandés. Lorsqu’on attend un bébé, mieux vaut savoir lesquelles éviter ou limiter dans ses assiettes.

Quelles sauces sont à éviter pendant la grossesse ?

Les sauces comme la teriyaki, la sauce d’huître ou encore le nuoc mam sont souvent utilisées en petite quantité, mais leur teneur en sel reste très élevée. Une seule cuillère à café peut contenir l’équivalent de 700 à 1000 mg de sodium. Ce qui peut rapidement alourdir la consommation journalière de sel, surtout si d’autres aliments salés s’ajoutent au repas.

Ces sauces sont aussi parfois riches en sucre, en exhausteurs de goût, ou en colorants. Certaines sont fermentées sans être pasteurisées, ce qui peut, dans de rares cas, poser des problèmes de conservation. Dans tous les cas, leur usage doit rester très ponctuel, et toujours en modération pendant la grossesse.

Il est donc préférable de se tourner vers des assaisonnements maison, des bouillons légers ou des sauces à base de vinaigre balsamique et d’herbes. Ces alternatives permettent de garder la gourmandise. Sans multiplier les effets indésirables liés à une alimentation trop riche en produits transformés.

Le lait et les pousses de soja sont-ils également un problème pour la femme enceinte, le bébé et l’allaitement ?

Au-delà de la sauce soja, attardons nous maintenant sur les produits à base de soja comme le lait de soja ou les pousses de soja. Le soja contient naturellement des phyto-œstrogènes, des substances végétales qui peuvent agir sur le système hormonal. Si leur effet est modéré chez l’adulte, leur influence sur le développement des organes génitaux du fœtus reste un sujet de recherche.

C’est pourquoi plusieurs spécialistes, comme la diététicienne-nutritionniste Sandrine Garcia, recommandent d’éviter une consommation excessive de soja par jour. En particulier sous forme liquide ou concentrée.

Le lait de vache, en comparaison, n’apporte pas ces phyto-œstrogènes, mais contient davantage de protéines animales. Le lait pendant la grossesse peut rester une alternative si l’on tolère bien les produits laitiers. Dans tous les cas, le bon réflexe est de varier les apports, de préférer une alimentation équilibrée et d’éviter les excès d’un seul type d’aliment ou de boisson.

Plats asiatiques : Edamame, Miso, Tofu, Pad Thaï, nouilles chinoises industrielles sont-ils dangereux pour la femme enceinte ?

De nombreux plats asiatiques peuvent être consommés sans souci lorsqu’ils sont bien cuits et composés de produits simples. Mais d’autres, plus transformés, méritent quelques ajustements. Le Pad Thaï, les nouilles chinoises industrielles, ou certains plats préparés contiennent souvent de la sauce soja. Ainsi que des huiles de cuisson et parfois des additifs ou des exhausteurs de goût.

Les edamame, le miso ou encore le tofu sont riches en protéines végétales, mais comme ils sont à base de soja, leur consommation doit rester mesurée. Une portion raisonnable, intégrée dans un repas équilibré, n’est pas problématique. En revanche, une consommation trop fréquente peut déséquilibrer l’apport global en protéines, en sodium, ou en sucres cachés. Notamment chez les femmes sujettes au diabète gestationnel.

Comme le rappellent souvent les sages-femmes, le bon équilibre passe souvent par des choix simples. Et des produits peu transformés et une attention portée à la diversité dans les assiettes.

Sauce soja enceinte, oui mais avec précaution

Pendant la grossesse, la sauce soja n’est pas interdite, mais elle demande un peu de vigilance. Elle est très salée, parfois fermentée et riche en sodium, ce qui peut poser question en cas de consommation répétée. Une cuillère à café de temps en temps, dans un plat équilibré, reste compatible avec les besoins nutritionnels d’une femme enceinte

En parallèle, cela peut être intéressant de varier les assaisonnements. Vinaigre balsamique, herbes fraîches, bouillons maison ou sauce Worcestershire sont de bonnes alternatives. Certains produits à base de soja, comme le tofu ou le miso, peuvent aussi être consommés, mais toujours avec modération. Pour savoir ce que vous pouvez manger ou pas enceinte, l’application alimentation grossesse peut vous aider dans vos choix de tous les jours. Une aide à ne pas négliger…

Vous souhaitez enrichir nos contenus ou partager votre expertise ?

Faites-nous part de votre expertise !

Pour accéder aux formulaires, vous pouvez modifier vos choix en acceptant les cookies.

👩‍🏫 Une suggestion pour cet article ?

Partagez vos retours sur cet article afin que notre équipe éditoriale puisse l’enrichir.

Partager une suggestion

💡 Vous êtes expert(e) sur le sujet ?

Contribuez avec votre expertise pour nous aider à proposer des contenus fiables et enrichissants.

Contribuer en tant qu'expert