Allaitement : comment réussir le sevrage de bébé ?
Ecrit le 16/11/2025 par Elodie Grégoire, Rédactrice web / SEO Relu et approuvé par un expert : Stéphanie Habenstein, Fondatrice VanillaMilk
Le sevrage de bébé marque une nouvelle étape dans le parcours d’allaitement, souvent pleine d’émotions et de questions. Comment savoir si le bon moment est venu ? Comment accompagner votre enfant sans le brusquer ni vous sentir coupable ?
Notre expert de l’allaitement VanillaMilk nous éclaire sur cette transition naturelle qui se vit, comme chaque allaitement, à votre rythme. Que vous envisagiez un sevrage progressif, partiel ou complet, il existe de nombreuses manières de préserver douceur, lien et bien-être pour toute la famille.
Sommaire
- Quand sevrer bébé et arrêter de l'allaiter ?
- Arrêter l'allaitement pour éviter l'engorgement des seins
- Comment sevrer bébé en douceur ?
- Introduire l'eau dans l'alimentation de bébé : à quel âge ?
- Comment arrêter l'allaitement avant la diversification alimentaire ?
- L’arrêt progressif de l'allaitement d'un enfant avec alimentation diversifiée
- Passer de la tétée au biberon : quelle tétine après l'allaitement ?
- Une étape parfois difficile pour la maman
- Créer un autre lien fort avec son enfant
- Questions-Réponses
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Quand et pourquoi envisager le sevrage de bébé ?
Le sevrage de bébé est une étape naturelle du parcours d’allaitement. Il peut survenir à tout moment, selon vos envies, vos besoins ou ceux de votre enfant. Chaque histoire d’allaitement est unique : certaines familles choisissent de sevrer après quelques mois, d’autres prolongent l’allaitement plus longtemps.
Quel est l’âge idéal pour sevrer bébé ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois, puis la poursuite de l’allaitement, associé à de l'alimentation solide lors de la diversification alimentaire, aussi longtemps que le parent et l’enfant le souhaitent. Ce repère peut servir de guide, sans pour autant devenir une règle stricte.
Chaque bébé évolue à son rythme : certains montrent rapidement un désintérêt pour le sein dès l’introduction des premiers aliments, d’autres continuent à téter par besoin de réconfort. Le plus important reste de respecter ce rythme, sans pression extérieure ni comparaison.
Quand arrêter l’allaitement ?
Il arrive aussi que le sevrage soit motivé par un retour au travail, une fatigue persistante, un traitement médical, ou simplement une envie de passer à une autre étape. Quelle qu’en soit la raison, ce moment peut être vécu en douceur et avec bienveillance, sans culpabilité.
En parler avec votre partenaire peut aussi aider à trouver ensemble le rythme et le mode de sevrage qui vous conviennent le mieux. Certaines mamans choisissent un sevrage progressif, en espaçant les tétées petit à petit, tandis que d’autres préfèrent un arrêt plus rapide selon leurs contraintes ou leur ressenti.
L’introduction des premiers biberons peut alors marquer le début de cette transition, qu’il s’agisse de lait maternel tiré ou de lait infantile. L’essentiel est d’y aller progressivement, pour que bébé s’habitue en douceur à ce nouveau mode d’alimentation, sans stress ni rupture brutale.
Comment reconnaître que bébé est prêt pour le sevrage ?
Certains bébés montrent des signes d’intérêt pour d’autres aliments ou pour le biberon, d’autres se détachent peu à peu du sein sans que cela ait été vraiment anticipé. Ce que l’on appelle le sevrage naturel ou auto-sevrage correspond à ce moment où bébé réduit lui-même la fréquence des tétées, souvent entre 1 et 3 ans.
Cependant, il arrive que le sevrage soit initié par le parent. Si bébé tète moins, la production de lait diminuera naturellement, ce qui évite les inconforts et laisse au corps (et au cœur) le temps de s’adapter.
Certains signes peuvent montrer que votre enfant est prêt à moins téter :
- Il s’intéresse davantage aux repas familiaux,
- Il reste rassuré et calme même sans téter ni chercher le sein,
- Il boit facilement à la tasse ou au biberon,
- Il peut s’endormir autrement qu’au sein.
Chaque bébé évolue à son rythme. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de vivre le sevrage : c’est une adaptation mutuelle, dans le respect de vos besoins et de ceux de votre enfant.
Comment vivre en douceur le sevrage pour vous et votre enfant ?
Le sevrage de bébé ne se résume pas à la fin de l’allaitement. C’est avant tout une période de transition, souvent empreinte d’émotions. Le lait n’est pas seulement un aliment, il incarne aussi un lien de proximité et de réconfort. Passer à autre chose demande parfois un peu de temps pour chacun.
Pour que ce moment soit plus serein, il peut être aidant de préserver les moments de tendresse et de contact, même en dehors des tétées. Câliner, bercer, lire une histoire, chanter ensemble… ces gestes maintiennent le lien d’attachement qui existait déjà pendant l’allaitement.
Le co-parent peut aussi jouer un rôle essentiel pendant cette période, en proposant d’autres rituels de réconfort ou des moments complices avec bébé. Cela aide l’enfant à s’adapter et renforce la relation de chacun avec lui.
Il est aussi possible d’opter pour un sevrage partiel, en gardant certaines tétées « plaisir » (souvent celle du matin et/ou du soir). Cette formule permet de concilier votre besoin d’espace et le besoin de sécurité de votre enfant. Beaucoup de familles trouvent dans ce rythme un équilibre doux et durable.
Comment faire le sevrage de l'allaitement ? Les étapes d’un sevrage en douceur
Le sevrage se déroule plus paisiblement lorsqu’il s’effectue pas à pas. En espaçant les tétées sur plusieurs jours ou semaines, votre production de lait s’ajuste naturellement, limitant ainsi les sensations de tension ou d’engorgement.
Vous pouvez commencer par supprimer une tétée qui semble moins importante pour votre bébé (souvent celle de la fin d’après-midi). Après quelques jours, si tout se passe bien, remplacez-en une autre par un biberon de lait maternel tiré ou de préparation pour nourrissons, selon votre choix.
Un changement trop rapide pourrait créer de l’inconfort, autant pour vous que pour lui. Si bébé réclame à nouveau, cela ne signifie pas que vous avez « échoué » le sevrage : c’est simplement qu’il a besoin de réassurance.

Petit conseil de notre expert VanillaMilk
Le petit plus de notre expert de l’allaitement VanillaMilk pour vous ! "Si vos seins deviennent tendus entre deux tétées, vous pouvez exprimer un peu de lait manuellement pour vous soulager. Placez votre pouce et votre index en forme de « C » à environ 2 à 3 cm du mamelon, puis exercez une légère pression vers la cage thoracique avant de relâcher. Le geste se fait sans douleur et sans chercher à vider complètement le sein, simplement pour apaiser la tension."
Le sevrage à la reprise du travail : astuces pour s’y préparer
La reprise du travail amène souvent à réfléchir au sevrage de bébé. Cette étape n’implique pas forcément d’arrêter d’allaiter : vous pouvez continuer à proposer des tétées le matin ou le soir, et d’autres modes d’alimentation pendant votre absence.
Si vous souhaitez maintenir quelques tétées, tirer votre lait peut être une bonne option. Cela permet à votre bébé de continuer à recevoir du lait maternel même lorsque vous n’êtes pas là.
Dans tous les cas, une période de transition d’au moins deux à trois semaines facilite l’adaptation :
- Commencez à proposer le biberon ou la tasse avant la reprise, dans un moment calme ;
- Laissez parfois une autre personne donner le repas pour que bébé s’habitue à votre absence ;
- Gardez un moment de retrouvailles au sein, même court, si cela vous convient à tous les deux.
Chacune trouve son équilibre : certaines familles maintiennent un allaitement mixte plusieurs mois après la reprise, d’autres choisissent d’arrêter plus tôt. L’essentiel est d’avancer à votre rythme, sans pression.
Et si bébé refuse le biberon ou le sevrage ?
Il arrive que le sevrage de bébé prenne un peu plus de temps, surtout si votre enfant est encore très attaché à la tétée. Le sein n’est pas seulement une source d’alimentation, c’est aussi un lieu de réconfort et de sécurité.
Beaucoup de parents choisissent de poursuivre l’allaitement partiel, ne serait-ce que pour une tétée par jour, car les bienfaits du lait maternel se maintiennent dans la durée : même après les premiers mois, il reste un aliment vivant, riche en anticorps et parfaitement adapté aux besoins de l’enfant.
Pour aider bébé à accepter la transition, vous pouvez proposer le lait dans une tasse, un petit verre ou à la cuillère, surtout après 4 à 6 mois. L’important est d’y aller en douceur, sans forcer, et de maintenir le lien de proximité autrement (câlins, portage, bercements).
Si le sevrage reste difficile, n’hésitez pas à demander le soutien d’une consultante en lactation certifiée IBCLC ou d’un professionnel de santé formé en allaitement, qui pourra vous accompagner pas à pas.

Petit conseil de notre expert VanillaMilk
Le petit plus de notre expert de l’allaitement VanillaMilk pour vous ! "Si votre bébé refuse le biberon, vous pouvez intégrer votre lait maternel à ses repas de manière ludique. Quelques idées : délayer une purée avec un cube de lait congelé, préparer un flan ou une glace au lait maternel, ou encore l’utiliser pour adoucir une compote maison. Ces recettes permettent à votre enfant de retrouver le goût familier du lait maternel tout en découvrant de nouvelles textures. Retrouvez d’autres idées sur le site VanillaMilk (https://vanillamilk.fr/blog/recettes-au-lait-maternel/)."
Sevrage partiel ou total : écouter vos besoins et ceux de votre enfant
Certaines mamans choisissent un sevrage partiel, en conservant une ou deux tétées quotidiennes, souvent celles du matin ou du soir. Ce rythme offre un bel équilibre : il maintient le lien et les bienfaits du lait maternel tout en allégeant la charge du quotidien.
D’autres préfèrent un sevrage total, parce qu’elles en ressentent le besoin, pour des raisons physiques, émotionnelles ou pratiques. Cette décision leur appartient pleinement. Le plus important est que cette transition se fasse avec douceur, sans pression, ni sentiment d’échec.
Le lait maternel, même donné ponctuellement, reste bénéfique à tout âge. L’allaitement partiel est d’ailleurs une pratique reconnue par l’OMS et de nombreuses associations de soutien à l’allaitement : il contribue encore à renforcer les défenses immunitaires de votre enfant et à nourrir le lien affectif entre vous.
Le bon rythme est celui qui respecte vos besoins et ceux de votre bébé. Sevrer, ce n’est pas « tourner la page » : c’est simplement écrire la suite autrement.
Prendre soin de sa poitrine pendant le sevrage
Durant le sevrage de bébé, la production de lait diminue peu à peu, ce qui peut entraîner une légère tension ou un inconfort temporaire. Ces sensations sont tout à fait normales et passagères, le temps que votre corps s’ajuste.
Pour soulager la poitrine, vous pouvez appliquer des compresses tièdes avant d’exprimer un peu de lait manuellement (juste assez pour détendre le sein), ou au contraire des compresses froides après une expression si vous ressentez encore une gêne. Porter un soutien-gorge souple et bien ajusté aide également à maintenir un bon confort.
Il est déconseillé de « bloquer » la montée de lait en serrant la poitrine ou en arrêtant brutalement les tétées, car cela peut provoquer un engorgement ou une inflammation (mastite). Le corps s’ajuste naturellement lorsque les tétées s’espacent peu à peu.
Si la douleur persiste ou qu’une zone devient rouge, chaude ou sensible, il est préférable de consulter une sage-femme ou une consultante en lactation pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un engorgement ou d’un canal bouché.
Les émotions autour du sevrage : un passage souvent sensible
Le sevrage de bébé ne se vit pas seulement dans le corps, il se ressent aussi dans le cœur. C’est une étape souvent chargée d’émotions, aussi bien pour le parent que pour l’enfant. Certaines mamans éprouvent un sentiment de liberté ou de légèreté, d’autres ressentent une forme de nostalgie, voire de tristesse.
L’allaitement crée un lien très fort, fait de gestes, de regards et de proximité. Y mettre fin, même partiellement, peut donner l’impression de perdre un repère. Pourtant, le lien ne s’arrête pas avec la dernière tétée : il se transforme. Les câlins, le portage, les jeux partagés ou les moments de lecture continuent de nourrir cette relation unique.
Pour vivre cette période plus sereinement, il peut être réconfortant d’en parler avec d’autres parents (pensez aux associations de soutien !), une consultante en lactation… Le partage d’expérience aide souvent à normaliser ce que vous ressentez et à traverser le changement en douceur.
Le soutien du second parent est également précieux : parler de ce que vous ressentez, répartir les moments de soin ou simplement être écoutée peut rendre cette transition plus légère et apaisée.
Comment s’arrêtent les montées de lait après le sevrage ?
Quand l’allaitement diminue puis s’arrête, la production de lait se régule naturellement. Moins les seins sont stimulés, moins ils produisent. Ce processus est progressif et propre à chaque personne : le corps s’ajuste peu à peu au nouveau rythme, sans qu’il soit nécessaire d’intervenir. Le tout est de laisser le temps à l’organisme de trouver son équilibre, tout en évitant les gestes brusques ou les arrêts trop rapides.
Combien de temps durent les montées de lait après le sevrage ?
Les sensations de tension ou de montée de lait peuvent se prolonger quelques jours, parfois quelques semaines après l’arrêt. Chez certaines mamans, de légers écoulements peuvent encore survenir plus tard, sans que ce soit anormal. Un sevrage progressif limite en général l’inconfort. En revanche, si une douleur importante, une rougeur ou une fièvre apparaissent, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
Comment soulager la poitrine naturellement ?
Pour apaiser la poitrine pendant cette phase, le froid reste la méthode la plus efficace : compresses fraîches, poches de gel ou feuilles de chou bien nettoyées et réfrigérées peuvent aider à réduire la sensation de chaleur. Si vos seins sont très tendus, exprimer manuellement une petite quantité de lait permet d’assouplir sans stimuler la production. Portez un soutien-gorge souple, non serré, et évitez les remèdes maison ou les plantes dont l’efficacité n’est pas démontrée.
Faut-il tirer son lait pendant le sevrage pour éviter l’engorgement ?
Oui, si la poitrine est très tendue, tirer un peu de lait peut soulager la pression sans relancer la lactation. Le geste se fait doucement, uniquement pour détendre le sein. Cette méthode aide à prévenir l’engorgement et rend la transition plus confortable. Si la douleur persiste ou qu’un sein devient rouge, chaud ou sensible, il peut s’agir d’un début d’infection (mastite) : mieux vaut demander conseil à une sage-femme ou à une consultante en lactation.
Comment gérer la transition entre lait maternel et lait artificiel sans perturber bébé ?
Si le sevrage s’accompagne d’un passage au lait infantile, la clé reste la progressivité. Commencez par remplacer une tétée par un biberon, puis augmentez le rythme au fil des jours. Vous pouvez d’abord utiliser votre lait tiré pour remplir les premiers biberons, avant d’introduire la préparation pour nourrissons adaptée à l’âge de votre enfant. Ce rythme doux aide bébé à s’habituer au goût et votre corps à réguler la production sans inconfort.
En résumé…
Le sevrage de bébé est une étape naturelle du parcours d’allaitement, qui peut se vivre avec douceur, dialogue et confiance.
Souvenez-vous :
- Le sevrage n’a pas de modèle unique, il se construit à deux, dans l’écoute et le respect mutuels.
- Un sevrage progressif aide le corps du parent à s’adapter et soutient la sécurité affective de l’enfant.
- Le lait maternel garde ses bienfaits tant que l’allaitement se poursuit, même partiellement.
Partager vos ressentis avec votre partenaire peut aussi beaucoup aider. Ensemble, vous pouvez réfléchir à la meilleure façon de vivre cette étape. Le sevrage devient alors un moment d’équilibre familial, où chacun trouve sa place.
Et surtout, qu’il dure quelques semaines ou plusieurs années, chaque allaitement est précieux. Ce lien tissé jour après jour ne s’efface pas avec la dernière tétée : il continue autrement, dans la tendresse, la complicité et les gestes du quotidien.
FAQ : Les questions les plus posées par les jeunes parents
Chaque enfant évolue à son rythme : le sevrage naturel survient le plus souvent entre 1 et 3 ans, lorsque bébé se détourne progressivement du sein.
Le sevrage peut se faire en douceur, en remplaçant les tétées par du lait maternel tiré ou du lait infantile adapté, selon l’âge de votre bébé et avec l’avis d’un professionnel de santé si besoin.
Optez pour une tétine souple à débit lent, de forme physiologique, pour imiter la succion du sein et faciliter la transition.
Essayez un autre moment, une autre position, ou laissez le co-parent donner le repas : un changement de contexte suffit souvent à débloquer la situation.
Espacer progressivement les tétées et exprimer un peu de lait si vos seins sont tendus aide à prévenir l’engorgement et favorise un confort durable.
Vous pouvez contacter une consultante en lactation IBCLC, un professionnel formé en allaitement, ou des associations de soutien près de chez vous. Retrouvez-les sur la carte VanillaMilk (vanillamilk.fr).
La durée du sevrage dépend beaucoup du rythme choisi et de la réaction de bébé. En général, un sevrage progressif s’étale sur quelques semaines, parfois un peu plus, le temps que le corps régule sa production de lait et que l’enfant s’habitue à un autre mode d’alimentation. Certaines mamans observent une transition très fluide en deux ou trois semaines, d’autres préfèrent étaler les changements sur plusieurs mois. Le plus important est d’écouter vos besoins et ceux de votre bébé : avancer pas à pas, remplacer une tétée après l’autre, et rester à l’écoute des signaux de confort du corps comme des émotions de l’enfant.





























