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Baisse de lactation

J'ai une baisse de lactation : je fais quoi ?


Ecrit le 02/09/2025 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice

L’allaitement n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Parfois, il y a des petits soucis. Manquer de lait, une peur de toutes les mamans allaitantes, arrive parfois. Rare, une baisse de lactation peut néanmoins survenir pour diverses raisons. Est-ce la fin de l’allaitement ? Non ! Il y a heureusement des solutions. Voici nos conseils pour faire jaillir à nouveau l’or blanc à volonté !

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Le phénomène de la baisse de lactation

La diminution de la lactation, aussi appelée baisse de lactation tardive, peut être une préoccupation et peut parfois poser des défis aux mamans qui souhaitent poursuivre leur parcours d'allaitement maternel. En effet, certaines femmes peuvent faire face à une baisse de lactation tardive : la quantité de lait produite diminue après une période de lactation stable. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à cette diminution, tels que le frein de langue chez le bébé, les problèmes de succion ou même le stress et la fatigue de la vie quotidienne. Heureusement, des astuces existent pour augmenter la production de lait.

Comment savoir si on fait une baisse de lactation ?

Savoir si on subit une baisse de lactation n’est pas forcément toujours évident et peut être source d’inquiétude. Certains indicateurs peuvent toutefois révéler un manque de lait. Pour vérifier si les tétées sont suffisantes, il est utile de surveiller deux paramètres : les couches de bébé et sa prise de poids. Le bébé doit, en effet, prendre régulièrement du poids. Pour s’en assurer, il ne faut pas hésiter à utiliser les courbes de croissance fournies dans le carnet de santé de l’enfant. Aux alentours des 4 à 6 semaines, le bébé peut faire moins de selles, mais cela reste un phénomène tout à fait normal, qui n’est pas forcément lié à la baisse de la lactation.

Parfois, une diminution de la lactation peut également se manifester par une sensation de seins plus mous et une agitation de bébé après les tétées, comme s’il n’était pas rassasié. Dans tous les cas, au moindre doute, il est nécessaire d’en parler à un médecin, une consultante en lactation ou une sage-femme. Ces derniers pourront prodiguer des conseils, voire recommander des aides à la lactation adaptées.

Baisse de lactation à 3 mois, est-ce fréquent et normal ?

Tout d’abord, il faut savoir que l’insuffisance de lactation est un phénomène rare. En effet, la baisse physiologique de la lactation ne concerne qu’un petit pourcentage des femmes allaitantes et touche principalement les femmes qui présentent une hypoplasie mammaire, une pathologie chronique ou hormonale, ou dont l’enfant présente des troubles de la succion. En dehors de ces cas particuliers, une bonne lactation est possible chez quasiment toutes les femmes.

Néanmoins, aux alentours de 3 mois, de nombreuses mères ont la sensation que leur lactation diminue. Cela n’est pas dû à une altération du bon fonctionnement de la lactation. En réalité, il s’agit surtout d’une adaptation naturelle de la lactation : la production de lait s’ajuste aux besoins de bébé.

Quand peut-on observer une baisse de lactation ?

Le facteur influençant le plus la lactation reste la quantité des tétées. En effet, la lactation répond à la loi de l’offre et de la demande. Plus le bébé sera demandeur ou tétera, et plus la lactation sera stimulée. Il existe des situations qui peuvent influencer la sécrétion lactée. Une forte fatigue, l’hypothyroïdie, le syndrome des ovaires polykystiques, ou encore un diabète non équilibré, un choc émotionnel, un deuil ou encore une dépression sévère peuvent avoir un impact sur la lactation.

La prise de médicaments, comme certains diurétiques par exemple, peut avoir une influence sur la lactation. Certaines contraceptions orales sont difficilement compatibles avec l’allaitement. Il est également à noter que certaines situations, comme la survenue d’une nouvelle grossesse, peuvent diminuer la lactation.

Quels aliments peuvent faire baisser la lactation ?

Certains aliments peuvent parfois diminuer la lactation. C’est le cas par exemple de l’oseille, de la sauge ou du persil, quand ils sont consommés en grande quantité. Si ces aliments sont consommés dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée, ils ne présentent pas de risque pour la lactation. Certains poissons gras d’élevage, comme le saumon ou le thon blanc, doivent être consommés avec précaution, car ils peuvent contenir des traces de polluant.

Il est également important de souligner qu’aucun aliment ne doit être exclu totalement de l’alimentation au prétexte qu’il donne un goût au lait. Les régimes restrictifs doivent également être évités. En revanche, les excitants comme le thé ou le café doivent être consommés en petites quantités. Certains aliments, au contraire, peuvent avoir un effet galactogène. Si certaines tisanes à base de plantes ou d’épices peuvent être recommandées, il est essentiel de toujours les consommer avec précaution, car il peut exister des contre-indications ou des effets secondaires.

Le fenugrec est une épice qui peut être consommée sous forme de tisane et qui a pour vertu de stimuler la lactation.

Retour de couches, stress... Les causes du manque de production de lait maternel

Contrairement à ce que vous pouvez penser, et ce que vous avez pu entendre, le véritable manque de lait reste rare. Oui vous avez sûrement une copine qui a arrêté d’allaiter parce qu’elle n’avait plus de lait. Mais c’est plutôt parce qu’elle n’a pas été accompagnée pour rebooster sa lactation. Néanmoins, il y a des causes physiologiques, émotionnelles ou psychologiques qui peuvent expliquer un manque de lait :

  • une malformation des glandes mammaires : c’est vraiment rare, et cela concerne la plupart du temps un seul sein ;
  • une chirurgie de réduction mammaire (la glande mammaire a pu être lésée) ;
  • une grande fatigue ;
  • le stress ;
  • un deuil ;
  • une dépression ;
  • une maladie chronique ;
  • certains médicaments ;
  • une nouvelle grossesse.

En dehors de ces causes, le manque de lait est surtout un mythe ou reflète une crainte ou un manque de confiance en soi.

Les causes de manque de lait : et si c’était bébé ?

Le manque de lait peut aussi venir d’un problème de succion de votre bébé. Si les tétées sont nombreuses, cela peut être une piste à explorer, surtout si elles sont douloureuses pour vous. Bébé peut souffrir d’un torticolis, d’un frein de langue trop court ou encore d’un muguet. Parlez-en avec votre pédiatre ou une conseillère en lactation. Aussi, si vous utilisez un bout de sein, il peut empêcher votre bébé de bien prendre votre aréole. Le silicone peut également faire en sorte que les récepteurs nerveux des mamelons soient moins stimulés.

Quels sont les signes et symptômes d'une baisse de lactation ?

Quand vous donnez le sein, impossible de mesurer ou quantifier le lait que prend votre bébé. Certains signes indiquent cependant que vous avez sans doute moins de lait :

  • votre bébé s’énerve rapidement au sein quand il tète ;
  • il ne semble pas repu après une tétée ;
  • il redemande rapidement à téter (attention, cela peut aussi être un pic de croissance) ;
  • il ne mouille pas suffisamment de couches dans la journée ;
  • votre bébé ne prend pas de poids.

Gare aux faux signes de baisse de lactation : par exemple des seins qui deviennent plus souples ne signifient pas qu’ils ne produisent pas assez de lait. Il est tout à fait normal, au cours de l’allaitement, que les seins ne soient plus en tension constamment comme au début.

Comment expliquer que maman n'ait plus de lait maternel du jour au lendemain ?

La prise de certains médicaments peut altérer la production lactée. Une maladie aiguë accompagnée de fièvre, comme la grippe, peut entraîner une baisse passagère de la quantité de lait. Un stress soudain, une très forte fatigue ou un état de nervosité marqué peuvent aussi influer sur la quantité de lait émise. Certaines périodes, plus angoissantes, comme la reprise du travail, peuvent être délicates à gérer et provoquer des baisses temporaires de lactation, surtout durant la première semaine.

Comment relancer la production de lait en mettant bébé au sein, que faire ?

Le fonctionnement de l’allaitement maternel est somme toute assez simple : il répond à la loi de l’offre et de la demande. C’est la demande qui crée l’offre : plus votre bébé tète… plus vous produisez de lait. Pour augmenter votre production de lait, allaitez à la demande, sans regarder la montre ni pour l’espacement des tétées ni pour leur durée. En proposant plus souvent le sein à votre bébé en alternant chaque sein plusieurs fois dans la même tétée et en réintroduisant une tétée la nuit, vous verrez que vous aurez plus de lait. Si vous avez repris le travail, que bébé est gardé en journée, le tire-lait peut être une alternative : il reproduit le mouvement de succion et vient stimuler votre mamelon, et donc votre production de lait. Entre les tétées, vous pouvez l’utiliser : vous verrez, au bout de quelques jours, l’effet se fera sentir ! Enfin, autre astuce pour rebooster la lactation : porter bébé en écharpe. Cela permet d’écouter les besoins de bébé, d’y répondre rapidement et de stimuler votre lactation.

Comment augmenter la lactation avec l'arrêt de l’allaitement mixte ?

Malheureusement, si la baisse de lactation tardive survient plus tôt que prévu, notamment en début d’allaitement et que bébé ne prend pas de poids, voire en perd, il est fréquent que soit mis en place des compléments de lait maternisé. Et là, même si ce n’est pas systématique, votre bébé peut faire une confusion sein-tétine :

  • le lait vient plus facilement au biberon et bébé devient feignant au sein ;
  • le positionnement de la langue est différent sur une tétine de biberon et au sein, il ne parvient plus à téter efficacement.

En outre, le lait maternisé met plus de temps à être digéré que le lait maternel. Il est plus facilement calé et demandera alors moins souvent le sein entre les biberons, et c’est le cercle vicieux.

Comment relancer, stimuler et booster la lactation après une baisse ?

Pour relancer la lactation, il est tout d’abord important de renforcer le lien avec son bébé pour augmenter la fréquence des tétées ou la quantité tétée par l’enfant. Il faut ainsi éviter les mauvaises positions, les séparations la nuit, ou la diminution de la fréquence des tétées.

Favoriser le peau à peau, prendre le temps nécessaire pour les tétées dans un endroit calme, bien positionner le corps de bébé pour favoriser le réflexe d’éjection sont autant de conseils qui permettent d’améliorer la lactation et la succion de bébé. Le repos est également essentiel pour la maman qui doit veiller à ne pas s’épuiser et déléguer par exemple les tâches ménagères. Une sieste dans la journée en même temps que bébé peut être bénéfique.

Certaines mamans ont également recours à certaines pratiques, comme la méthode power pumping qui permet de booster la lactation. Cette technique, efficace chez certaines mères, consiste à stimuler autant que possible et plusieurs fois par jour la lactation à l’aide d’un tire-lait, en privilégiant un double pompage pour stimuler les deux seins.

Enfin, il est important de ne pas introduire des compléments alimentaires ou une supplémentation ou du lait maternisé sans avis médical, car ces solutions ne feront que diminuer la quantité de lait produite. En cas de difficultés, il est important de demander de l’aide à des professionnels de santé.

Comment favoriser votre lactation en prenant soin de vous ?

La fatigue est un des principaux facteurs responsables d’une baisse de lactation. Le début de l’allaitement, les nuits hachées ou des aînés à s’occuper, les raisons sont bien nombreuses pour expliquer votre fatigue. Même si c’est plus facile à dire qu’à faire parfois, il est essentiel de vous octroyer des moments de repos et des nuits correctes si vous souhaitez maintenir votre allaitement. Parlez-en avec le papa afin que vous puissiez trouver une solution et avoir du repos. Il ne faut pas négliger non plus le stress qui va venir interagir avec la lactation. En bref : reposez-vous. Le reste peut bien attendre. Une fois que vous serez parvenue à stopper la diminution de la lactation et que celle-ci sera revenue à la normale, vous pourrez à nouveau vous affairer aux tâches quotidiennes. Et n’oubliez pas de prendre soin de vous : ce n’est pas simple, mais pas impossible ! Prenez chaque jour un peu de temps pour vous, pour lire, prendre une bonne douche chaude, un bain, appeler une amie : c’est essentiel et cela vous aidera à vous relaxer.

Comment avoir plus de lait à l'allaitement ?

Parfois, la lactation a un peu de mal à se relancer. Il existe des produits qui peuvent aider à produire plus de lait :
- les tisanes d’allaitement : plusieurs marques proposent des tisanes qui vont venir favoriser la lactation. Elles contiennent généralement du fenouil et autres plantes dites galactogènes qui stimulent la production de lait et stoppent la diminution de la lactation ;

  • la bière sans alcool : ça fonctionne !
  • prendre des gélules de fenugrec durant quelques jours ;
  • prendre des compléments alimentaires spécialisés : ces granulés se trouvent en pharmacie et contient entre autres du fenouil et de l’anis vert;
  • choisir les bons accessoires indispensables pour l'allaitement.

Veillez cependant à ne pas utiliser ces aides trop souvent ou trop longtemps : elles assistent le corps, qui devient un peu feignant… et c’est le serpent qui se mord la queue ! Le problème ne sera pas réglé à moyen ou long terme. Restez donc modérée dans l’utilisation de ces coups de pouce.

N’hésitez pas à faire appel à une conseillère en lactation si vous avez du mal à relancer la machine toute seule. Restez confiante : il n’y a aucune raison que votre lactation ne remonte pas rapidement ! Et si cela ne fonctionnait pas, dites-vous que vous aurez fait tout ce qui est en votre pouvoir.

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