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Progestérone et grossesse : quels sont les bienfaits ?


Ecrit le 05/12/2023 par La Rédaction,

Chez les femmes, la progestérone joue un rôle fondamental pour concevoir un enfant. Si une femme enceinte ne produit pas assez de progestérone, cela peut entraîner des complications pendant la grossesse. Dans ces cas-là, les médecins préconisent parfois la prise de progestérone.

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A quoi sert la progestérone et quels sont ses effets sur le corps?

Qualifiée d’hormone de la nidation, la progestérone exerce ses effets dans la deuxième partie du cycle menstruel, c’est-à-dire au niveau de la phase lutéale. Cette hormone joue sur le maintien de l’endomètre, la croissance utérine et la régulation des contractions du myomètre. La progestérone, en tant que traitement, permet ainsi de favoriser le maintien de l’embryon. Elle est particulièrement utile dans le cadre des protocoles d’aide médicale à la procréation (AMP), et fait depuis longtemps l’objet de recherches dans la prise en charge du risque d’accouchement prématuré.

De nombreux médicaments à base de progestérone sont disponibles. Actuellement, la prise de progestérone pendant la grossesse n’est prescrite que dans des cas précis de menace d’accouchement prématuré. L’ANSM a récemment suspendu un médicament particulier à base de caproate d’hydroxyprogestérone dont l’efficacité scientifique n’est pas prouvée. Cependant, les autres spécialités à base de progestérone restent commercialisées.

Hormone : Quel est le rôle de la progestérone chez la femme dans la grossesse ?

Le principal rôle de la progestérone, avant la grossesse, est de préparer l’endomètre (la paroi de l’utérus) à accueillir un ovule fécondé. Si la fécondation n'a pas lieu, l’endomètre se dessèche et est évacué sous la forme des règles. En cas de fécondation de l'ovule, le taux de progestérone augmente pour maintenir la grossesse.

Pour comprendre le rôle de la progestérone pendant la grossesse, il faut s'intéresser à la manière dont l'ovulation et la conception se produisent. Quand l'ovaire libère un ovule, la phase lutéale commence : le corps jaune se forme à partir du follicule d’ovule non fécondé, et commence à produire de la progestérone. Le corps jaune est une glande temporaire qui agit au début d’une grossesse si l'ovule est fécondé. La progestérone provoque un épaississement de la muqueuse utérine, ce qui crée un environnement favorisant l’implantation de l'ovule s'il est fécondé. Si l'ovule n'est pas fécondé, le corps jaune se décompose.

En revanche, si un ovule est fécondé par un spermatozoïde, le corps jaune continue de libérer de la progestérone. Celle-ci va rendre la muqueuse utérine épaisse et riche en vaisseaux sanguins, qui vont fournir des nutriments essentiels au développement de l’ovule fécondé. L’ovule fécondé est maintenant devenu un embryon. Une fois le placenta formé, c'est cet organe qui assurera la production de progestérone pendant la grossesse.

Pendant la grossesse, le taux de progestérone augmente chaque trimestre. Il atteint son niveau le plus élevé au cours du troisième trimestre de grossesse.

Quand faut-il prendre de la progestérone naturelle lors d’une grossesse ?

Certains médecins ont parfois prescrit des traitements contenant de la progestérone à des femmes enceintes ayant fait des fausses couches

auparavant, dans l'espoir d'en réduire les risques. Toutefois, la prescription de progestérone aux femmes enceintes présentant un risque accru d'accouchement prématuré ou de fausse couche est remise en question par différentes études. La prise de progestérone au cours de la grossesse ne semble pas vraiment contribuer à prévenir les fausses couches chez les femmes pour lesquelles la conception a été naturelle. Au contraire, la prise de progestérone par voie vaginale est non seulement inefficace chez les femmes sous menace de faire une fausse couche, mais elle pourrait même être dangereuse dans ce cas-là. La prescription de progestérone chez les femmes enceintes présentant des risques de fausse couche doit se faire dans un cadre bien précis.

En revanche, une supplémentation en progestérone est obligatoire et impérative pour la femme enceinte grâce à une méthode de procréation médicalement assistée (PMA), et notamment par fécondation in vitro (FIV). C'est une condition pour mener la grossesse à terme dans ce cas-là.

Pourquoi prendre de la progestérone en début de grossesse ?

Un supplément en progestérone pendant la grossesse est recommandé seulement pour certains cas spécifiques. La progestérone peut s’administrer par voie orale, par voie intramusculaire ou par voie vaginale. Cependant, la voie vaginale est toujours privilégiée, pour plusieurs raisons. La supplémentation par voie orale est évitée, car les doses nécessaires pour atteindre l’utérus sont importantes, ce qui expose à des risques d’effets secondaires comme la cholestase hépatique (la progestérone étant une hormone stéroïde dérivée du cholestérol).

Les injections intramusculaires sont également peu utilisées, car ces dernières sont douloureuses et doivent être effectuées très régulièrement. La supplémentation par voie vaginale est prescrite dans le cas d’un parcours de fécondation in vitro, pour favoriser la nidation et le maintien du blastocyste. Il est ensuite recommandé de ne pas continuer la supplémentation en progestérone au-delà du premier trimestre, car l’action bénéfique de la progestérone n’est plus prouvée.

La supplémentation en progestérone pendant la grossesse peut également être prescrite dans des cas particuliers de menace d’accouchement précoce, notamment quand il s’agit d’une grossesse monofoetale asymptomatique avec un col court et sans antécédent d’accouchement prématuré.

Quel est le taux de progestérone pour tomber enceinte ?

La progestérone est une hormone qui joue un rôle important dans la deuxième partie du cycle féminin, mais elle joue également un rôle clé dans le contrôle de l’ovulation. Le dosage de progestérone peut ainsi se réaliser dans le cadre d’un dépistage d’un problème ovulatoire. Généralement, on admet que si le niveau de progestérone dépasse les 5 ng/ml en phase lutéale, cela indique qu’une ovulation a bien eu lieu. Une concentration inférieure à cette valeur peut ainsi diminuer les chances d’ovulation à chaque cycle.

Des taux faibles (dont la norme varie d’une femme à l’autre) peuvent signer une insuffisance lutéale. En cas de suspicion, plusieurs prélèvements sont alors nécessaires pour poser un diagnostic précis.

Le dosage de cette hormone est effectué quasi systématiquement en cas de recours à une technique de procréation médicalement assistée. Ce dosage permet alors de mettre en évidence le pic préovulatoire et de suivre l’éventuelle implantation. Au premier trimestre, le dosage peut être réalisé en cas d’antécédents de fausses couches à répétition ou de saignements. Pendant la grossesse, le taux de progestérone est très élevé. Pendant les premières semaines d’aménorrhée, le taux peut varier entre 15 et 50 ng/ml, pour atteindre plus de 95 ng/ml en fin de grossesse.

Quand arrêter la progestérone pendant la grossesse, jusqu’à quand en prendre ?

La progestérone par voie vaginale doit se prendre dans des cas très spécifiques : recours à une technique de procréation médicalement assistée, ou dans certaines situations de menace d’accouchement prématuré. La progestérone se prend ainsi la plupart du temps au premier trimestre.

En cas de supplémentation pendant la phase lutéale, la progestérone est généralement prise deux fois par jour à compter du moment où le prélèvement d’ovocytes a lieu. Si une grossesse est confirmée, la prise doit se poursuivre plusieurs semaines. Par exemple, pour une dose de 400 mg de progestérone, la prise devra être continuée 38 jours.

Si la progestérone est prise dans le cadre de la prévention d’une menace d’accouchement prématuré avec un col court, la prise devra être arrêtée à 34-36 semaines d’aménorrhée, car, au-delà de cette période, aucun bénéfice prouvé n’a été établi.

Peut-on avoir ses règles sous progestérone ?

Pendant la grossesse, les règles ne sont pas présentes, étant donné que la muqueuse utérine n’est pas désagrégée. La progestérone permet d’ailleurs le maintien de l’implantation de l’embryon. Une supplémentation en progestérone pendant la grossesse renforce cet effet de maintien de la muqueuse utérine, ce qui empêche l’apparition des règles.

Hors grossesse, la prise de progestérone peut être utilisée pour réguler des cycles irréguliers ou des saignements anormaux. Sa prise peut parfois provoquer des spottings, qui sont de petits saignements entre les règles.

Est-ce que la progestérone évite les fausses couches ?

Pendant la grossesse, la progestérone naturellement produite par le corps de la femme enceinte est essentielle. Un taux élevé de progestérone empêche l'ovulation pendant que vous êtes enceinte. Il supprime également les contractions utérines qui ont lieu pendant les règles, ce qui évite les accouchements prématurés. Enfin, la progestérone contribue à préparer les seins pour l'allaitement

Étant donné que la progestérone est fondamentale tout au long de la grossesse, un taux faible de progestérone pendant la phase lutéale peut compliquer la conception, et exposer à un risque plus élevé de fausse couche au cours de la grossesse.

Vos questions fréquemment posées

La progestérone peut être prescrite dans certains cas pour réduire le risque de fausse couche chez certaines femmes ayant des antécédents de fausses couches récurrentes, mais son efficacité reste discutée.

La progestérone peut être donnée pour soutenir la grossesse en cas d'insuffisance de production naturelle, de risque de fausse couche ou pour certains troubles menstruels ou de fertilité.

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