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Santé et grossesse

Définition du Syndrome ovaires polykystiques : Qu'est-ce que le SOPK ?


Ecrit le 16/07/2025 par Family Service,

Le SOPK est une affection fréquente, représentant la première cause d’infertilité féminine. Il s’agit d’une maladie multifactorielle qui se caractérise notamment par une hyperandrogénie, une hypertrophie ovarienne et des troubles de l’ovulation. Bien qu’il n’existe pas encore de traitement curatif, la prise en charge des symptômes du syndrome des ovaires polykystiques pendant la grossesse et des difficultés éventuelles à concevoir est de plus en plus efficace.

Quels sont les 4 types de SOPK ?

Le SOPK est un syndrome hormonal fréquent, qui touche environ une femme sur dix. Il se manifeste par un déséquilibre hormonal dans lequel on retrouve un taux de testostérone, habituellement faible chez la femme, élevé.

D’autres hormones hypophysaires permettant de réguler le cycle menstruel peuvent avoir également leurs taux augmentés. Certaines hormones, comme l’insuline, peuvent aussi être touchées. Contrairement à certaines idées reçues, il n’existe pas scientifiquement plusieurs types de SOPK.

Le terme SOPK vient de l’aspect des ovaires des patientes observées à l’échographie, où l’on distingue des petits kystes, qui sont en fait des follicules immatures.

Les risques du SOPK sur la fertilité

Les femmes touchées par le SOPK peuvent rencontrer des difficultés à concevoir. Le SOPK est d’ailleurs la première cause d’infertilité féminine par anovulation. À chaque cycle féminin, plusieurs follicules sont sélectionnés et, sous l’influence des hormones féminines, un follicule va mûrir et devenir le follicule dominant qui expulsera un ovule au 14e jour du cycle.

En cas de SOPK, aucun follicule dominant ne peut être sélectionné et il y a une accumulation de follicules immatures, laissant une image échographique semblable à de petits kystes. L’ovulation normale est donc rare ou inexistante, mais des grossesses avec le SOPK sont tout à fait possibles.

Signes et symptômes : Comment diagnostiquer, savoir si on a le SOPK ?

Le diagnostic du SOPK peut prendre du temps, car ses symptômes varient beaucoup d’une femme à l’autre. Pourtant, une démarche claire permet de poser un diagnostic fiable.

Tout commence souvent par une consultation gynécologique, motivée par un trouble des règles (cycles irréguliers ou absents), une acné persistante, une pilosité excessive ou des difficultés à tomber enceinte. Lors de cette première étape, le professionnel de santé interroge la patiente sur son cycle menstruel, ses antécédents médicaux, son mode et hygiène de vie, et observe les éventuels signes visibles (prise de poids, acné, pilosité). De sorte à établir ou non, le liens entre ces symptômes et le SOPK.

Le diagnostic du SOPK repose ensuite sur trois critères principaux, appelés les critères de Rotterdam. Il suffit que deux de ces trois critères soient présents pour confirmer le diagnostic :

  1. Des cycles irréguliers ou une absence d’ovulation.
  2. Une hyperandrogénie, c’est-à-dire un excès d’hormones masculines, visible par des signes physiques (acné, pilosité, chute de cheveux) ou révélé par une prise de sang.
  3. Des ovaires dits « polykystiques » visibles à l’échographie : ils sont souvent plus gros que la normale et contiennent de nombreux follicules immatures.

Le médecin prescrit généralement une prise de sang hormonale, souvent à un moment précis du cycle menstruel, pour mesurer les taux de LH, FSH, testostérone, estradiol, AMH, etc. Cela permet aussi d’écarter d’autres causes de déséquilibres hormonaux. Une échographie pelvienne est ensuite réalisée pour observer la morphologie des ovaires.

Enfin, le diagnostic du SOPK ne se résume pas à l’image des ovaires. Il repose sur l’ensemble des symptômes et des résultats biologiques. Il arrive qu’une femme ait des ovaires polykystiques sans SOPK, ou à l’inverse, un SOPK sans image échographique typique.

En résumé, le diagnostic du SOPK est un bilan global, à la fois clinique, biologique et échographique, qui nécessite une écoute attentive et une approche personnalisée. Si tu te poses des questions sur ton cycle ou ton équilibre hormonal, n’hésite pas à en parler à ton médecin ou à un(e) gynécologue spécialisé(e).

Fatigue, perte de poids, ventre gonflé, comment reconnaître les symptômes d'un kyste aux ovaires ?

Il existe de nombreux symptômes, qui varient d’une femme à l’autre. Parmi les signes fréquents, on retrouve des troubles du cycle menstruel, liés à un déséquilibre entre la LH et la FSH. Le diagnostic est basé sur la présence d’au moins deux signes parmi les trois critères de Rotterdam, à savoir une ovulation rare ou absente, une taille d’ovaires augmentée ou la présence d’un aspect kystique, et une hyperandrogénie.

Un cas d'un SOPK peut ainsi engendrer différents symptômes, comme une prise ou perte de poids, un hirsutisme, de l’acné, des règles irrégulières, de la fatigue, un risque de diabète de type 2, de cancer de l’endomètre ou de problèmes cardio-vasculaires augmenté. L’intensité des symptômes est variable d’une femme à l’autre et est fonction de l’âge, de facteurs génétiques et du mode de vie.

Le rôle du bilan hormonal autour du SOPK

Un bilan hormonal est généralement prescrit pour affiner le diagnostic. De nombreuses hormones peuvent être impactées par le SOPK. Ainsi, un bilan comprenant un dosage de la LH et de la FSH est prescrit.

Dans le SOPK, ces hormones peuvent être plus élevées. Le taux de testostérone et d’autres androgènes (comme la delta-4— androstènedione par exemple) est également évalué. La prolactine, la 17— bêta-œstradiol et la TSH peuvent également être dosées. La prise de sang permettant le bilan hormonal est idéalement réalisée en début de cycle, en l’absence de traitement hormonal, pour éviter toute fausse interprétation.

Traitements de la maladie SOPK après son diagnostic chez la femme

Il n’existe actuellement pas de traitement curatif pour le SOPK, mais des solutions symptomatiques peuvent améliorer le bien-être des patientes. L’infertilité peut être prise en charge par des techniques de procréation médicalement assistée.

La prise de pilule œstroprogestative peut aider à traiter certains symptômes comme l’hirsutisme, en réduisant indirectement la production des taux d’androgènes. Des anti-androgènes combinés à la prise d’œstrogènes peuvent également être prescrits si le premier traitement hormonal ne fonctionne pas. La gestion des hormones pendant la grossesse est évidemment cruciale.

Un suivi pluridisciplinaire incluant un gynécologue, et un endocrinologue par exemple, est recommandé. Étant donné le risque augmenté de souffrir de certaines pathologies chroniques, un suivi régulier est nécessaire. Le poids est également surveillé, car un surpoids peut aggraver les symptômes de la maladie.

Est-il possible de tomber enceinte avec le SOPK, comment ?

Si le SOPK peut engendrer des difficultés à concevoir, des traitements contre l’infertilité peuvent être proposés. Souvent, une induction de l’ovulation est nécessaire.

Des inhibiteurs de l’aromatase peuvent être prescrits pour augmenter les chances d’ovulation. Des études montrent en effet que la prise de médicaments inhibiteurs permettent une stimulation de l'ovulation et d'un volume ovarien plus important, malgré la présence de kyste.

Des techniques récentes, comme des interventions chirurgicales par drilling (qui consistent à effectuer des microperforations en superficie des ovaires), peuvent permettre de relancer l’ovulation.

Dans tous les cas, les traitements seront adaptés pour éviter un sur-risque de grossesse multiple avec une SOPK. La prise en charge de l’infertilité est fonction des problèmes de fertilité du couple. Si des anomalies du sperme sont diagnostiquées, une fécondation in vitro (fiv) pourra être proposée. 

Le suivi de SOPK pendant la grossesse est souvent renforcé, car il existe des risques augmentés de diabète gestationnel et d’hypertension gravidique. Cependant, de nombreuses femmes atteintes de ce syndrome pourront tomber enceintes spontanément.

Le SOPK peut-il disparaître après une grossesse ?

Si le SOPK ne peut pas disparaître, ses symptômes peuvent s’atténuer ou, au contraire, s’intensifier après une grossesse.

En effet, les variations hormonales post-partum peuvent influer sur l’équilibre hormonal de manière significative. Un suivi régulier du SOPK pendant la grossesse reste donc indispensable, même après une grossesse.

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