Le baby blues et la dépression post-partum
Ecrit le 03/12/2024 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice Relu et approuvé par un expert : Maëva Buisson-Chavot et Marine Ordinaire, Psychologues
La naissance de votre bébé vous comble de bonheur. Néanmoins, cette joie peut être teintée d’angoisses et de doutes, accentués par la fatigue accumulée en fin de grossesse et par l’accouchement. Vous vous sentez épuisée et vous éprouvez parfois le besoin de pleurer ou de vous isoler. Baby blues et dépression post-partum en sont les manifestations les plus connues, bien que ce soient encore des sujets tabous. On vous explique les différences entre ces deux états et comment s’en sortir.
- Quelles sont les différences entre le baby blues et la dépression post-partum ?
- Le baby blues : une situation courante chez les jeunes mamans
- Que faire en cas de baby blues ?
- Baby blues : combien de temps après accouchement ?
- Combien de temps dure le Baby blues en moyenne ?
- Le baby blues ne passe pas, est-ce une déprime post-partum ?
- Comment se faire aider lorsque l'on souffre d'une dépression post-partum ?
- Pourquoi le post-partum est-il difficile ?
- Quelles sont les causes de la dépression post-partum ?
- Baby blues et dépression post-partum : accepter son mal-être pour aller mieux

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Quelles sont les différences entre le baby blues et la dépression post-partum ?
Le baby blues et le syndrome post-partum se distinguent principalement par leur durée et leur intensité.
- Le baby blues apparaît dans les premiers jours après l’accouchement et dure généralement moins de deux semaines. Il se manifeste par des sautes d’humeur, une hypersensibilité et une fatigue passagère. Ce phénomène est fréquent et disparaît sans intervention médicale.
- La dépression post-partum, en revanche, est plus profonde et persistante. Ses symptômes, comme une tristesse intense, une perte d’intérêt pour les activités, ou des troubles du sommeil, peuvent durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Contrairement au baby blues, elle nécessite une prise en charge adaptée, incluant souvent un accompagnement psychologique.
En cas de doute, il est important de consulter un professionnel pour évaluer la situation et recevoir un soutien adapté.
Le baby blues : une situation courante chez les jeunes mamans
En France, on recense environ 750 000 naissances par an selon l’INSEE. Les premières semaines, voire les mois qui suivent un accouchement peuvent être difficiles à vivre pour les parents et principalement les mamans.
Vous ressentez de la tristesse, de l’inquiétude, vous pleurez beaucoup ou vous vous sentez incapable de faire face aux besoins de votre bébé ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule. De nombreuses mères passent par cette étape après la naissance de leur bébé.
Pourquoi je pleure sans raison après un accouchement ?
Surnommé « le syndrome du 3e jour », le baby blues est un mal-être qui se manifeste généralement entre 3 et 10 jours après la naissance. D’autres signes peuvent également apparaître comme l’irritabilité, l’anxiété, la vulnérabilité ou les sautes d’humeur. Pas d’inquiétude, le baby blues est une réaction normale après un accouchement et ne dure que quelques jours.
Les causes peuvent être multiples :
- un taux d’hormones qui chute brutalement,
- le manque de sommeil,
- une fatigue physique due à l’accouchement,
- des douleurs physiques,
- ou encore la difficulté à accepter les modifications corporelles laissées par la grossesse.
Sans compter que vous vous confrontez à la réalité, qui peut parfois bousculer : votre enfant est différent de celui que vous aviez fantasmé. Par exemple, votre bébé pleure et vous ne savez pas toujours comment le calmer.
Pourquoi est-ce que je doute de moi pendant la période post-natale ?
Endosser le rôle de maman, ce n’est pas rien : votre enfant est totalement dépendant de vous, jour et nuit, et demande beaucoup de temps et d’énergie. Avec la fatigue qui s’accumule, vous pouvez ressentir une forte émotivité et douter de votre capacité à bien vous en occuper. On vous rassure tout de suite, vous êtes la meilleure des mamans ! Vous avez juste besoin de vous reposer pour vous en rendre compte
Que faire en cas de baby blues ?
Le baby blues marque la fin de la grossesse et le début d’une nouvelle aventure ! Respirez, entourez-vous et relativisez : il faut du temps pour devenir mère et vous allez y arriver. N’hésitez pas à parler de ce mal-être autour de vous et à chercher du soutien : conjoint·e, amie, famille, mais aussi sage-femme, gynécologue ou médecin pourront être d’un grand réconfort le temps que vous voyiez à nouveau la vie en rose.
Baby blues : combien de temps après accouchement ?
Le baby blues se manifeste généralement entre le 3ᵉ et le 10ᵉ jour après l'arrivée du bébé. Cette période, souvent marquée par une grande sensibilité et des changements d’humeur, est liée aux bouleversements hormonaux et émotionnels. Heureusement, ces symptômes disparaissent spontanément en une à deux semaines, sans nécessiter de traitement médical spécifique. Cependant, un soutien moral et du repos peuvent vous aider à mieux vivre cette phase. Alors reposez-vous ! Cela vous fera le plus grand bien.
Combien de temps dure le Baby blues en moyenne ?
En moyenne, le baby blues dure entre 3 et 10 jours après son apparition. Pour la majorité des mamans, les symptômes diminuent spontanément au bout d’une à deux semaines. Si les émotions négatives persistent ou s’intensifient au-delà de cette période, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour vérifier s’il ne s’agit pas d’une dépression post-partum
Le baby blues ne passe pas, est-ce une déprime post-partum ?
La dépression post-partum peut survenir après la naissance, le plus souvent au cours du deuxième et troisième mois, mais également à n'importe quel moment durant l'année qui suit l'accouchement. Il s’agit d’un état dépressif qui nécessite une prise en charge médicale, comme toute maladie psychique. Sujet souvent tabou, la dépression post-partum toucherait pourtant entre 15 et 20% des jeunes mères (source : CNGOF), ainsi que les pères en plus faible proportion.
De nombreux facteurs peuvent être à l’origine de cette dépression :
- Les changements de vie importants provoqués par l'arrivée du bébé,
- une grossesse ou un accouchement difficiles,
- un manque d'équilibre entre la vie quotidienne, le travail et les activités de loisirs,
- des difficultés de communication ou à se soutenir dans le couple.
Dépression périnatale : quels symptômes et signes doivent m’alerter ?
Les différents symptômes de la dépression peuvent vous mettre sur la piste d’une dépression post-partum :
- Une profonde tristesse,
- une fatigue plus importante que pour le baby blues, voire un épuisement permanent,
- un sentiment de dévalorisation,
- une culpabilité excessive,
- de l'anxiété,
- de l’irritabilité,
- des troubles du sommeil,
- un désintérêt et un changement d'appétit.
Si ces symptômes deviennent trop envahissants et vous empêchent de prendre soin de vous-même et/ou de votre bébé, consultez rapidement un professionnel de santé.
Détecter la dépression post-partum plus tôt grâce à un test
Depuis début 2022, une consultation avec les femmes récemment devenues mamans a été mise en place. Celle-ci permet de détecter le risque de dépression post-partum grâce à un questionnaire visant à diagnostiquer leur état de santé mentale.
Comment se faire aider lorsque l'on souffre d'une dépression post-partum ?
Consulter un psychologue ou un psychiatre peut vous aider à sortir de la dépression post-partum et éviter que le lien parent-enfant ne soit affecté. Celui-ci pourra également vous prescrire un traitement si besoin.
Il existe d’autres approches thérapeutiques, comme les thérapies cognitives et comportementales, réputées efficaces pour lutter contre la dépression et les troubles anxieux.
Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) reposent sur une idée simple : votre façon de voir les choses est plus importante que les choses elles-mêmes. Ainsi, nos pensées, nos croyances, nos interprétations influencent nos émotions et nos comportements au point de nous rendre anxieux, et parfois de générer un état de grande souffrance. C’est une approche thérapeutique qui propose d’aider les personnes à s’en sortir en transformant les pensées négatives en actions positives.
En complément d’un accompagnement par un professionnel de santé, il existe des programmes conçus pour soutenir les mères cette épreuve, tels que le Gazelles’ Challenge par AcroPsy.
Le Gazelles' Challenge par Acropsy
Un nouveau programme thérapeutique, inspiré des thérapies cognitives et comportementales, a récemment vu le jour : il s’agit du Gazelles’s Challenges.
Ce programme a été développé par Maeva Buisson-Chavot et Marine Ordinaire, psychologues spécialisées en thérapies cognitives et comportementales. Ensemble, elles ont créé AcroPsy, afin d’œuvrer pour le bien-être des mères et les aider à surmonter la dépression post-partum.
Sous forme d'e-book avec des exercices thérapeutiques à réaliser sur 13 semaines, ce programme est destiné aux femmes ayant accouché depuis quatre semaines ou plus et souffrant de baby-blues persistant. En parallèle, un groupe privé sur les réseaux sociaux a été créé pour réunir les mamans qui suivent le programme. Ce groupe permet aux mamans d’échanger entre elles, mais aussi aux psychologues de les encourager et de leur délivrer divers conseils ou astuces. Les créatrices du programme proposent également des rendez-vous virtuels (visioconférence, téléphone…) tous les quinze jours durant toute la durée du programme. Ces consultations permettent aux mamans de se sentir écoutées et entourées, mais aussi de s’assurer du bon déroulement du programme.
Pour en savoir plus sur le Gazelles’ Challenge, vous pouvez vous rendre sur le site internet : www.acropsy.com, sur les comptes Facebook et Instagram, ou bien contacter Maëva et Marine par email à acropsy2m@gmail.com.
Pourquoi le post-partum est-il difficile ?
Le post-partum est une période de grands bouleversements, tant physiques qu’émotionnels. Après l’accouchement, le corps subit une chute brutale des hormones, provoquant souvent fatigue et instabilité émotionnelle. À cela s’ajoutent les exigences liées aux soins du bébé, le manque de sommeil et parfois un sentiment d’isolement. Beaucoup de jeunes parents ressentent aussi une pression à « bien faire », ce qui peut générer du stress. Ce mélange de défis rend le post-partum particulièrement éprouvant, mais avec du soutien et du repos, cette période devient plus gérable.
Quelles sont les causes de la dépression post-partum ?
La dépression post-partum est souvent l'association de plusieurs facteurs.
- Les changements hormonaux, comme la chute brutale des œstrogènes et de la progestérone après l’accouchement, peuvent influencer l’humeur.
- Des facteurs psychologiques peuvent s'ajouter, comme le stress, un manque de soutien familial ou des antécédents de dépression.
- Les défis liés au rôle de parent,
- Le manque de sommeil,
- Parfois même un accouchement difficile ou des complications, peuvent également jouer un rôle.
Ces causes varient d’une personne à l’autre, mais une prise en charge rapide permet de mieux surmonter cette période délicate.
Baby blues et dépression post-partum : accepter son mal-être pour aller mieux
Vous souffrez de baby blues ou de dépression post-partum ? Surtout, ne culpabilisez pas : vous n’y êtes pour rien. Chute hormonale, isolement, reprise du travail, pression familiale, manque de sommeil, relation compliquée… les causes sont multiples et parfois difficiles à déterminer. Rassurez-vous : grâce à l’accompagnement d’un·e spécialiste et de votre entourage, vous remonterez progressivement la pente et vous pourrez vous occuper paisiblement de votre enfant.
N’ayez pas honte de pleurer et d’avoir du mal à rester de bonne humeur alors que votre bébé est là : cela peut arriver à n’importe quelle jeune maman, quel que soit son milieu social ou son âge. Courage, bientôt tout cela sera derrière vous !
Sources :
Le rapport « Affections psychiatriques de longue durée - Troubles anxieux graves » de la Haute Autorité de Santé (HAS - juin 2007)
Le communiqué de presse du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF, le 5 mars 2019)
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Santé Publique France
Ministère des Solidarités et de la Santé